TYRANNIE -TYRAN?? OLIGARCHIE ??

 

Tyran

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Un tyran (du grec ancien τύραννος/týrannos, mot d'origine lydienne appliqué pour la première fois au VIIIe siècle av. J.‑C.

au roi lydien Gygès par le sophiste Hippias d'Élis[1]) est un individu disposant d’un pouvoir absolu.

C'est un homme qui s'empare illégalement du pouvoir, le conserve au mépris des lois et règne par la terreur.

De nos jours, le sens du mot est restreint et péjoratif, impliquant que le tyran abuse de son pouvoir et ne recherche pas le bien commun.

Le sens plus large du terme se rapproche de la notion d'autocratie ou de dictature.

Durant l'Antiquité grecque

Étymologiquement, il y a une différence entre « tyrannie » et « despotisme » :

dans la Grèce antique, un tyran était un homme qui disposait d’un pouvoir acquis de manière illégitime : un esclave qui prenait le pouvoir,

un dictateur arrivé au pouvoir après un coup d’État, ou l'un de ses héritiers. Le titre ne prend une connotation négative qu'à l'époque classique[2].

Le titre a été donné pour la première fois, semble-t-il, à Pheidon d'Argos et à Cypsélos de Corinthe.

L’un des plus célèbres tyrans fut Pisistrate, bien qu'on ne l'ait jamais nommé ainsi de son vivant, à Athènes en 560 av. J.-C..

Durant le VIe siècle av. J.‑C., de nombreux tyrans ont pris le pouvoir un peu partout en Grèce, en renversant les gouvernements établis.

C'est à cette époque que la Perse commençait ses incursions en Grèce,

avec le soutien de tyrans cherchant des appuis pour conserver leur pouvoir.

Le mot n'a donc pas de sens péjoratif ; il ne acquerra que plus tard et sous l'influence de Platon[3].

Initialement, il n'y avait pas de connotation péjorative associée à ce terme et en fait certains tyrans étaient plutôt populaires (par exemple Cypsélos était réputé comme n'ayant pas besoin d'une garde pour se promener dans sa cité), au moins au début de leur règne, puisque leur ascension se faisait avec l'aide du peuple ; en effet, dans le cas de Cypsélos, celui-ci redistribua de façon plus égalitaire les terres aux mains de puissantes familles, élargissant ainsi le pouvoir politique à une fraction bien plus importante du peuple.

Le tyran Périandre de Corinthe, fils de Cypsélos, est classé parmi les Sept sages de la Grèce antique.

Cela n'a par contre pas empêché la chute des fils de Pisistrate : Hipparque est assassiné par les tyrannoctones, puis Hippias est déposé.

Aujourd'hui

Actuellement, le terme « tyran » désigne un dictateur régnant par la terreur, comme se comportaient d'ailleurs certains « tyrans » grecs.

Par extension, il peut être utilisé pour toute personne disposant d’une autorité et qui en abuse.

Pisistrate (en grec ancien Πεισίστρατος / Peisistratos), né vers 600 av. J.-C., mort en 527 av. J.-C., est un tyran d'Athènes.

Fils de l'eupatride Hippocrate, Pisistrate s'empara du pouvoir par la ruse, en occupant l'Acropole (561 av. J.-C.), et fut le premier tyran d'Athènes, ainsi que le fondateur de la dynastie des Pisistratides, dynastie qui ne lui survivra que dix-sept ans.

Par son œuvre d'homme politique et d'homme d'État, il a arraché définitivement Athènes à la domination de l'antique oligarchie aristocratique et préparé, par une politique extérieure nouvelle et audacieuse, la domination militaire et commerciale d'Athènes en mer Égée, condition préalable à l'instauration de la démocratie et à l'apogée de la puissance athénienne au Ve siècle, le « siècle de Périclès ».

La conquête du pouvoir par Pisistrate s'inscrit dans un mouvement général des cités grecques, où se généralise la tyrannie.

À Corinthe, Milet, Sicyone, Samos, Mytilène, dans les colonies d'Asie Mineure, des tyrans et des dynasties de tyrans prestigieux liquident la domination oligarchique, enrichissent et renforcent leurs cités, mais aussi développent le commerce et son corollaire, les conquêtes.

Contre l'oligarchie[modifier]

Après les grandes réformes des VIIe et VIe siècle av. J.‑C., dues à Dracon et à Solon, la domination de l'aristocratie terrienne et son système politique, l'oligarchie, sont menacés à la fois par les nouveaux riches, aristocrates ou non, dont la fortune est mobilière, et par les petits propriétaires paysans, dont le mécontentement va croissant.

Pisistrate sait l'art d'exciter les passions populaires : blessé accidentellement par son barbier, il montre son visage ensanglanté dans les rues affirmant qu'on vient de tenter de l'assassiner. Hérodote rapporte qu'il se serait affiché sur un char en compagnie d'une jeune femme portant le costume d'Athena, et que les Athéniens y crurent[1],[2].

La crise agraire est particulièrement sensible à Athènes. Trois « factions » se constituent: les Pédiens (oligarchie) ; les Paraliens (nouveaux riches), dits aussi Alcméonides, du nom de la grande famille d'aristocrates marchands qui les dirige et dont Périclès sera le descendant; les Diacriens, qui représentent la paysannerie pauvre et particulièrement celle des montagnes du nord-est de l'Attique.

Aristocrate lui-même, Pisistrate devient le chef des Diacriens grâce à son prestige militaire acquis contre Mégare. Allié aux Alcméonides par son mariage, il monte un attentat simulé contre lui pour se faire attribuer des gardes du corps. On les lui accorde avec comme seule restriction qu'ils soient munis seulement de gourdins, d'où leur nom : les porte-matraque. Avec cette milice il prend le pouvoir et s'installe sur l'Acropole, ancienne demeure des rois légendaires (-561). Chassé par l'opposition conjuguée de Lycurgue, chef des Pédiens, et de Mégaclès, chef des Alcméonides, Pisistrate revient 11 ans plus tard.Vers 554 Mégaclès s’allie à Pisistrate et manipule le démos athénien pour légitimer Pisistrate : il déguise une femme en Athéna qui entre dans Athènes accompagné de Pisistrate … Une fois au pouvoir, Pisistrate est de nouveau écarté car il rompt son alliance avec Mégaclès en 552.

De là il gagna la région du mont Pangée, riche en minerais précieux, comme d’autre aventurier athénien, il exploita les richesses naturelles du pays, s’y procurant assez d’or et d’argent pour pouvoir ensuite y rassembler une armée de mercenaires, (qu’il fera en 542) débarquer en Attique et vainqueur de ses adversaires dans une bataille qui se déroula près du temple d’Athéna Pallènis, rentrer à Athènes, définitivement cette fois[3].

Oligarchie

 

Une oligarchie (prononcer [ɔligarʃi]) - du grec oligos (peu nombreux) et arkhê (commandement) - est une forme de gouvernement dirigé par un petit groupe de personnes qui forment une classe dominante. L’oligarchie peut être faite des meilleurs (« aristocratie » au sens étymologique), des plus riches (ploutocratie), des technocrates (technocratie), des Anciens (gérontocratie), de ceux qui bénéficient de la force ou de tout autre pouvoir de fait.

Le terme oligarque, qui n'était plus utilisé que pour l'histoire des sociétés anciennes ou les récits de science fiction, a trouvé un regain de faveur pour désigner les hommes d'affaires riches et les intellectuels ayant des liens avec le pouvoir politique.

 

  • Inversement, les oligarchies peuvent imposer au monarque ou au dictateur le partage de ses pouvoirs avec d'autres couches de la société. Un exemple de ce processus est l'union des nobles d'Angleterre, forçant, en 1215, le roi Jean d'Angleterre à signer la Magna Carta, reconnaissance tacite de l'existence d'un contre-pouvoir et de l'affaiblissement du pouvoir royal. La Magna Carta fut ensuite révisée, garantissant plus de droits à plus de monde posant les bases de la future monarchie constitutionnelle.

Les sociétés contemporaines du monde occidental sont elles aussi concernées par une dynamique oligarchique selon certains intellectuels.

Ainsi, Hervé Kempf, dans son ouvrage intitulé "l'oligarchie ça suffit, vive la démocratie", met en exergue la concentration croissante du pouvoir décisionnel

par une élite restreinte de dirigeants politiques, de grands chefs d'entreprises, d'acteurs financiers, de journalistes influents, etc.

Ceux-ci constituent en effet une caste de plus en plus puissante, dont les membres délibèrent entre eux de décisions s'appliquant à l'ensemble de la population, alors que celles-ci ont pour finalité exclusive de servir leurs intérêts personnels.

Ce constat amène l'auteur à estimer que nous vivons dans un régime oligarchique et non plus démocratique, sous l'impulsion d'une logique capitaliste radicalisée par le néolibéralisme.

En effet, cette idéologie qui suscite un consensus chez l'ensemble des "oligarques" a contribué à exacerber les inégalités au profit des "très riches" et les privilèges dont ils disposent, ainsi qu'à accentuer la relation entre capital détenu, prestige social et capacité d'influer sur les principales décisions prises par un pays.

Ceci a favorisé une collusion croissante entre les représentants politiques et les élites économiques ou financières afin de satisfaire des intérêts de plus en plus convergents, au détriment du "bien commun".

Comme le souligne Hervé Kempf, la dérive oligarchique des sociétés occidentales a été symbolisée de manière flagrante par l'adoption du traité de Lisbonne en 2008.

Celui-ci reprenait en effet les principales dispositions du traité constitutionnel pour l'union européenne, alors que les peuples français, néerlandais et irlandais s'étaient prononcés contre celui-ci, lors de référendums censés incarner une souveraineté populaire qui a donc été bafouée par une oligarchie au cynisme sans limite.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Oligarchie

 

Suite !!

 

 

 

 

 

 

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