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Athènes Athéna

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ath%C3%A9na

Athéna ou Athéné (en attique Ἀθηνᾶ / Athênâ ou en ionien Ἀθήνη / Athếnê) est une déesse de la mythologie grecque, identifiée à Minerve chez les Romains. Elle est également appelée « Pallas Athéna », déesse de la guerre, de la sagesse, des artisans, des artistes et des maîtres d'école.

 

Athéna contemplative, bas-relief, v. 460 av. J.-C., musée de l'Acropole d'Athènes

 

Naissance

Athéna est la fille de Zeus et de Métis (une Océanide), déesse de la raison, de la prudence et de la sagesse. Ouranos, le Ciel étoilé, prévient Zeus qu'un fils né de Métis lui prendrait son trône. Par conséquent, dès qu'il apprend que Métis est enceinte, Zeus prend le parti de l'avaler [1]. Mais quelques mois plus tard, il ressent de terribles maux de tête sur les bords du lac Triton[2] (pour certains auteurs, il s’agit d’une source ou d’une rivière). Il demande alors à Héphaïstos, le dieu forgeron (selon d'autres auteurs, il s'agissait de Prométhée), de lui ouvrir le crâne d'un coup de hache, pour le libérer de ce mal : c'est ainsi qu'Athéna jaillit, brandissant sa lance et son bouclier, de la tête de Zeus, en poussant un puissant cri de guerre. Par la suite, Athéna est considérée comme la fille de Zeus seul. Ainsi, chez Eschyle, déclare-t-elle : « Je n'ai pas eu de mère pour me donner la vie[3]. » Il semble que la mythologie soit en conflit avec sa propre chronologie : Héphaïstos était le fils de Zeus et de Héra, qui s'unirent bien après la naissance d'Athéna, (ou même d'Héra seule, sans l'aide d'aucun mâle, qui l'aurait enfanté par dépit après la naissance d'Athéna).

Très vite, elle rejoint les dieux de l'Olympe, où elle prend une place importante. L’Iliade, l’Odyssée comme les Hymnes homériques la représentent comme la favorite de Zeus, celle à qui il ne peut rien refuser. Tout comme Zeus, elle tient l'égide et peut lancer la foudre et le tonnerre. On invoque son nom à côté de ceux de Zeus et Apollon dans les serments solennels. Elle est la déesse de la Cité, mais c'est comme déesse de la sagesse, représentée par la chouette et par l'olivier, qu'elle s'impose et en vient à symboliser la civilisation grecque au cours des siècles, jusqu'à nos jours.

À l'instar d'Hestia et d'Artémis, Athéna est une déesse vierge, à qui on ne connaît pas d'aventures. Pour autant, elle est l'objet des avances d'Héphaïstos ; alors que celui-ci la poursuit, son sperme se répand sur la cuisse de la déesse qui l'essuie avec de la laine (ἔριον / érion) qu'elle jette à terre (χθών / khthốn) ; la terre ainsi fécondée donne naissance à Érichthonios, qu'Athéna recueille et élève[4].

 

Rôles

Protectrice d'Athènes

Athéna Varvakeion, copie de l'Athéna chryséléphantine de Phidias

Selon la légende de Cécrops, Athéna et Poséidon se sont disputés la possession de l'Attique. Ils choisissent comme arbitre Cécrops, le premier roi du territoire. Poséidon frappe l'Acropole de son trident et en fait jaillir un étalon noir invincible au combat, ou dans d'autres légendes, un lac salé. Athéna, elle, offre un olivier. Cécrops juge le présent de la déesse bien plus utile pour son peuple, et c'est elle qui devient protectrice d'Athènes.

Selon Varron[5], Cécrops demande aux habitants d'Athènes (les femmes comprises) de choisir eux-mêmes leur protecteur. Les hommes préfèrent le cheval, susceptible de leur apporter la victoire dans la bataille. Les femmes quant à elles préfèrent l'olivier. Les femmes, plus nombreuses d'une voix, font pencher la balance en faveur d'Athéna. Furieux, Poséidon submerge l'Attique sous les flots. Pour apaiser sa colère, les Athéniens doivent imposer aux femmes trois punitions : elles n'auront plus le droit de vote ; aucun enfant ne portera le nom de sa mère ; et, enfin, elles ne seront plus appelées Athéniennes.

Tétradrachme Athénien.

Par la suite, Athéna élève un autre roi mythique, Érichthonios. Il lui dresse l'Érechthéion, le plus ancien sanctuaire de l'Acropole, dont les premières prêtresses ne sont autres que les filles de Cécrops, Aglaure, Pandrose et Hersé, c'est-à-dire respectivement le beau temps, la rosée et la pluie, tous trois dons d'Athéna. Il crée également en son honneur les Panathénées, destinées à fêter l'anniversaire de la déesse, la plus grande fête religieuse d'Athènes. En tant que divinité civilisatrice, les Athéniens la vénèrent également pour leur avoir appris à utiliser l'araire, et l'attelage des bœufs. Au total, Athéna est la divinité poliade (Πολιάς, « protectrice de la cité ») d'Athènes, et c'est ainsi qu'on la retrouve sur les monnaies de cette ville.

Athéna est, comme Artémis, vierge, et tient beaucoup à sa virginité ; elle fut donc surnommée Parthénos (jeune fille) d'où le nom du grand temple d'Athènes sur l'Acropole, le Parthénon.

Par la suite elle se rendit sur le trône provoquant Zeus.

Déesse de la guerre, de la pensée, des armes et de la sagesse

Il peut sembler étrange que la déesse de la sagesse naisse en armes et soit également la déesse du combat. Pourtant, ses épiclèses le montrent : elle est Athéna Πρόμαχος / Prómakhos, celle qui combat au premier rang, ou encore Athéna Νίκη / Níkê, déesse de la victoire — bien des représentations la montrent d'ailleurs tenant Nikê, personnification de la victoire, dans la main, tout comme c'est le cas de Zeus. L'Hymne homérique à Athéna indique ainsi :

« Je chanterai Pallas Athènaiè, puissante protectrice des villes, et qui s'occupe, avec Arès, des travaux guerriers, des villes saccagées, des clameurs et des mêlées. Elle protège les peuples qui vont au combat ou qui en reviennent. Salut, Déesse ! Donne-moi la bonne destinée et la félicité[6]. »

Ce sont ses conseils qui guident les dieux lors de la gigantomachie, et selon certaines traditions, elle tue elle-même le Géant Pallas, ce qui lui aurait valu son nom de « Pallas Athéna ».

Il n'est pas anodin que les sages grecs aient revêtu Athéna d'attributs guerriers : la guerre est omniprésente dans le monde des cités grecques ; la sagesse implique que la cité soit protégée non seulement spirituellement, mais aussi physiquement. Athéna, par son côté guerrier représente davantage l'art de bien se protéger et de prévoir les combats à venir, que l'art du combat lui-même, incarné par Arès dans sa sauvagerie meurtrière. Athéna incarne l'aspect plus ordonné de la guerre, la guerre qui obéit à des règles, celle qui se fait en certains lieux, à certaines périodes, et entre les citoyens.

 

Patronne des artisans et des techniques

Pallas et le centaure, par Botticelli (1482)

Enfin, Athéna est une déesse civilisatrice, comme nous l'avons vu à Athènes, qui la vénère entre autres pour le don de techniques agricoles. C'est elle toujours qui montre à Érichthonios comment fabriquer un char[7], et à Danaos, à Rhodes, comment concevoir un navire à cinquante rames — son rôle est similaire dans la légende des Argonautes, c'est elle qui montre comment construire l'Argo. Elle est la protectrice des artisans et des travailleurs sous son épithète d'Ἐργάνη / Erganê, « la travailleuse ».

Tout ce qui est filé ou cousu est de son domaine, comme le montre par ailleurs la fable d'Arachné, transformée en araignée pour avoir osé prétendre qu'elle filait mieux que la déesse. De nombreuses représentations la montrent tenant un fuseau ou un rouet[8].

Enfin, elle est aussi Ὑγεία / Huy-dat, la protectrice de la santé familiale.

La ville d'Athènes aurait la même origine étymologique, l'Acropole située au sommet de la colline du même nom, constituant probablement le « noyau fondateur » de la ville, dont Athéna est devenue la protectrice.

 

L'Acropole d'Athènes (en grec moderne : Ακρόπολη Αθηνών) est un plateau rocheux (acropole) élevé au centre d'Athènes.

Pendant l'Antiquité, elle fait office de vaste sanctuaire pour le culte de la déesse Athéna et de nombreux autres dieux de la mythologie grecque, avec plusieurs temples dont le Parthénon, l'Érechthéion, le temple d'Athéna Niké. Les autres monuments remarquables encore existants sont les Propylées, le théâtre antique de Dionysos, l'odéon d'Hérode Atticus.

Elle est actuellement un des sites touristiques les plus visités du monde.

Athens Acropolis.jpg

 

Historique

Reconstitution de l'Acropole d'Athènes à l'époque romaine

Des traces de vie ont été découvertes datant de l'âge du bronze (3 000 avant J.-C.). Au XIIIe siècle av. J.-C., elle fait office de forteresse où vit le roi de la civilisation mycénienne et est déjà entourée de puissantes murailles cyclopéennes.

Époque archaïque -620 à -480

De rares vestiges de l'époque archaïque montrent que des constructions imposantes s'élevaient sur l'Acropole à la fin du VIIe siècle av. J.-C., époque à laquelle la muraille édifiée par la civilisation mycénienne avait perdu son importance. Après l'expulsion des Pisistratides en -510, l'Acropole cessa d'être une forteresse pour devenir un sanctuaire abritant plusieurs monuments et temples.

Toutes les anciennes fortifications, constructions et statues furent détruites pendant l'occupation d'Athènes par les Perses en -480 au cours des guerres médiques.

Époque classique au Ve siècle

Après la bataille de Marathon en -491 et la bataille de Salamine en -480 qui marquent la défaite finale des Perses, et le début de l'époque classique au Ve siècle et l'apogée de la Grèce antique, les chefs de la Cité-État d'Athènes Thémistocle (-525-460) et Cimon (vers -510 – vers -450) font reconstruire les murs et font ériger une statue d'Athéna Niké (la victorieuse), sculptée par Phidias (v. -490 – v. -430) dans les années -450.

Périclès (v.-495 – v.-429) confia à Phidias le soin de superviser son projet de reconstruction de l'Acropole. Il fait construire entre -449 et -431 le Parthénon, suivi des Propylées, du temple d'Athéna « la victorieuse » et de l'Érechthéion, ainsi que des sanctuaires de moindre importance.

 

Époque contemporaine

La restauration des monuments a débuté après l'indépendance du royaume grec au XIXe siècle, avec notamment la destruction des constructions postérieures à la période antique. Les travaux se poursuivent actuellement. Les monuments de l'Acropole ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en 1987.

Images

 

 

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