L'Aigle

Rapt de Ganymède, Michel Ange

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Bartolomeo Pinelli, L'Aiglon sous l'égide de l'aigle, 1811

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Le Roi de Rome par Pierre-Paul Prud'hon.

 

Tombe de Napoléon II dans la crypte des Invalides.

Napoléon François Charles Joseph Bonaparte, prince impérial, titré roi de Rome à sa naissance puis prince de Parme, proclamé Napoléon II, Son surnom de l'Aiglon lui a été attribué à titre posthume.

Son acte de naissance figurant dans un registre spécial indique : « Sa Majesté l'Empereur et Roi nous a déclaré que son intention était que le roi de Rome reçût les prénoms de Napoléon, François, Joseph, Charles. » Napoléon était le prénom de son père.

Titre du Roi de Rome

Le jeune prince reçoit, dès sa naissance, le titre de roi de Rome en vertu de l'article 7 du sénatus-consulte du 17 février 1810 dont le titre premier était intitulé "De la réunion des États de Rome à l'Empire". Ce titre rappelait au pape Pie VII que Rome n'était plus que le chef-lieu de l'un des 130 départements français. L'article 10 du sénatus-consulte prévoyait que les empereurs des Français, après avoir été couronnés à Notre-Dame de Paris, le seraient également dans Saint-Pierre de Rome, « avant la dixième année de leur règne », ce qui peut laisser entendre que l'Empereur prévoyait peut-être pour lui-même une telle cérémonie par analogie avec le couronnement de Charlemagne en 800, cérémonie à laquelle il aurait pu associer son fils[6]. L'Empereur avait envisagé de faire couronner son fils roi de Rome par le pape.

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Le roi de Rome par le baron Gérard

La baptême a lieu le 9 juin 1811 à la cathédrale Notre-Dame de Paris[7]. Il n'est pas étonnant qu'ait pu paraître en 1811 un ouvrage intitulé : Recherches sur le couronnement des fils aînés des rois, héritiers du trône français et la prestation de fidélité du vivant de leur père[8].

Le titre de roi de Rome impliquait en outre que l'on s'adressât à l'enfant en l'appelant Sire ou Votre Majesté.

En outre, Napoléon captait ainsi l'héritage du Saint-Empire romain germanique : en effet, les Électeurs avaient la possibilité de désigner un successeur du vivant de l'empereur et cet héritier recevait le titre de roi des Romains.

Napoléon a décidé de donner à Rome le statut officiel de seconde ville de l'Empire français et elle apparaît comme telle sur la médaille des Bonnes villes de l'Empire[9].

Ainsi, le peintre Innocent Louis Goubaud représente le jeune prince, couché dans son berceau, jetant un regard sur Rome ; c'est au Capitole que l'artiste Joseph Odevaere situe l'enfant ; Joseph Antoine Romagnesi réalisa une sculpture Minerve protégeant l'enfance de S.M. le roi de Rome où la déesse protectrice de Rome couvre l'enfant qui s'appuie sur la Louve de son bouclier. Une médaille gravée par Thomas Mercandetti représente l'enfant assis sur les genoux de la déesse Rome, tenant dans sa main droite la main de justice, avec à ses pieds la louve et les jumeaux Romulus et Rémus[1 

Napoléon Ier souhaitait bâtir pour son fils un immense palais sur la colline de Chaillot. Le palais du Roi de Rome était un édifice projeté par l'empereur Napoléon Ier pour être la résidence de son fils. Il devait être construit sur la colline de Chaillot et être le centre d'une cité impériale administrative et militaire. C'est en février 1811 que Napoléon Ier décida la construction de cet édifice et qu'il décida de baptiser palais du Roi de Rome dès avant la naissance de son fils[12],[13],[14]

 

L'aigle, capable de s'élever au-dessus des nuages et de fixer le soleil, est universellement considéré comme un symbole à la fois céleste et solaire, les deux aspects pouvant d'ailleurs se confondre.

Roi des oiseaux, il contourne le symbolisme général de ceux-ci, qui est celui des anges, des états spirituels supérieurs. Il est, dans l'antiquité classique, l'oiseau de Zeus, à qui il lui arrive même de s'identifier ; son rôle de roi du ciel est également explicite chez les chamans sibériens. Son identification au soleil, source et rayonnement de la lumière, est essentielle pour les indiens d'Amérique du Nord qui, portant des plumes d'aigle, s'identifient à ce rayonnent. Les plumes et le sifflet en os d'aigle sont utilisés dans la danse qui regarde le soleil.

Même identification chez les Aztèques, et aussi au Japon : le « Kami » dont le messager ou le support est un aigle est dénommé Aigle du céleste soleil.

En Grèce, les aigles partis de l'extrémité du monde, sont dits s'arrêter à la verticale de l'« Omphalos » de Delphes : ils suivent ainsi la trajectoire du soleil, du lever au zénith, qui coïncide avec l'axe du monde.

L'aigle fixant le soleil, c'est aussi le symbole de la perception directe de la lumière intellective. Angelus Silesius a écrit « L'aigle regarde sans crainte le soleil en face ; et toi l'éclat éternel, si ton cœur est pur ». Symbolisme de contemplation auquel se rattache l'attribution de l'aigle à saint Jean et à son évangile. Certaines œuvres d'art du Moyen Age l'identifient au Christ lui-même, dont il signifie l'Ascension et parfois la Royauté. Cette seconde interprétation est une transposition du symbole romain de l'Empire.

Le symbole de l'aigle comporte aussi un aspect maléfique. Le renversement du symbole du Christ en fait une image de l'Antichrist : l'aigle est le rapace cruel, le ravisseur. Il est aussi parfois symbole d'orgueil et d'oppression (ceci est lié au pouvoir impérial). C'est la perversion de son pouvoir.

 Dans l'art gréco-romain, c'est un des attributs de Jupiter, qui prit sa forme pour enlever Ganymède, et il apparaît dans les représentations de Prométhée supplicié

 

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Tombe de Napoléon II dans la crypte des Invalides

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L'Impératrice Marie-Louise veillant sur le sommeil du roi de Rome par Joseph-Boniface Franque.

 

Suite !!

 

 

 

 

 

 

 

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