http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9veil_religieux
Le Réveil spirituel est un mouvement de renouvellement religieux visant à "réveiller" une foi assoupie, installée et routinière. Ces mouvements jalonnent l'histoire protestante, (on pourrait sans doute dire que la Réforme fut un Réveil de l'Église Catholique Romaine) et ils furent plus fréquents et importants en France à partir du XIXe siècle. Les réveils français du XIXe siècle s'inscrivent dans le contexte du romantisme. Ils préconisent une piété plus personnelle, existentielle et sentimentale, « réveillée » par rapport à une foi jugée affadie.
Les premiers Réveils peuvent probablement être datés du Moyen Âge ou des mouvements pré réformés (Vaudois, Hussites, Lollards etc..) s'opposent à la religion institutionnelle et demandent de leurs membres une pratique plus personnelle et plus engagée de leur foi.
A partir du XIXe siècle, les réveils protestants propagent une piété plus sentimentale, plus engagée et plus démonstrative, et considèrent la piété personnelle plus importante que l’adhésion à une doctrine rigide. Ils représentent une protestation contre une religion à dominante intellectualiste. Bien que souvent d’inspiration qu’on qualifierait aujourd’hui d’évangélique, leur conception de la foi comme sentiment s’inspire aussi des idées de Schleiermacher, un théologien allemand libéral.
Les premiers prédicateurs sont souvent suisses ou britanniques envoyés par des églises méthodistes ou baptistes ; ils parcourent la France, fondent des Églises indépendantes et propagent le Réveil. Ami Bost, Felix Neff et Charles Cook sont les plus connus. Rapidement, ils sont rejoints par des théologiens et prédicateurs français, comme Adolphe et Frédéric Monod. Ils préfèrent les petites réunions aux grandes assemblées, et introduisent les cantiques romantiques, d’origine anglo-saxonne, alors que les réformés ne chantent que des psaumes.
En 1958, puis en 1962, l'évangéliste international, T.L Osborn a contribué lors de plusieurs conventions de centaines de milliers de non croyants, au réveil de la mission Tzigane, fondée par Clément Le Cossec. Le Pasteur Le Cossec a lui été à l'origine du véritable réveil spirituel chez les tsiganes en France mais aussi en Europe, en Inde, en Amérique du nord et du sud. On estime qu'il serait à l'origine de la conversion de plus de 100 000 nomades en France[1],[2]. Ses partisans diront d'ailleurs de lui qu'il est "l'apôtre des gitans".
Clément Le Cossec né le 20 février 1921 à Treffiagat et mort le 22 juillet 2001 est un pasteur pentecôtiste des Assemblées de Dieu (ADD) et missionnaire évangéliste. Il est le précurseur du réveil évangélique parmi le peuple Roms (Tsiganes,gitans, manouches..) en Europe, en Inde et en Amérique du Nord et du Sud. Il est le fondateur de "la Mission Évangélique Tsigane"(M.E.T) en 1952, connue sous le nom de "Vie et Lumière".
On estime qu'il serait à l'origine de la conversion de plus de 500 000 Tsiganes en Europe dont 100 000 en France[1],[2]. Ses partisans diront d'ailleurs de lui qu'il est "l'apôtre des Gitans".
Dans une réunion évangélique au Théâtre du Havre, son père aurait été guéri instantanément de son problème cardiaque, de ses rhumatismes et de son eczéma[3]. De là nait sa vocation de s'occuper des pauvres et des rejetés en leur annonçant l'Évangile. Après des études secondaires, une formation commerciale et technique, il suivra une formation biblique par correspondance, avec l'école Biblique des ADD britanniques à Londres[4].
À 25 ans, en 1946, il est pasteur protestant dans une église à Lille. Plusieurs évènements l'amèneront à s'occuper de familles tsiganes dans le besoin. Arrivé en Bretagne en 1950, il entreprend la fondation de l'Église Évangélique de Rennes, avec le concours de l'évangéliste anglais Douglas Scott, promoteur du Mouvement de Pentecôte en France[5]. Mais c'est à Brest en 1952, que commence son ministère en faveur des Gitans, quand des Tsiganes convertis, viennent lui dire qu'aucun pasteur ne souhaite les baptiser. Voyant le besoin de ces gens illettrés et sans enseignant, il pratiquera des centaines de baptêmes en mer. Puis il décidera de laisser son église de Rennes entre les mains d'un jeune pasteur, en 1958 pour s'occuper des trois mille Tsiganes nouvellement convertis. Mais, Clément Le Cossec, se retrouve alors sans aucun soutien financier. C'est là qu'il décide de mettre sa revue " Lumière du monde" crée en 1947 pour la jeunesse, au service des Tsiganes. Elle deviendra "Vie et Lumière" en 1960 et lui permettra le soutien d'un salaire équivalent au SMIC.
Deux mille Tsiganes venus de toute l'Europe se sont rendus au cimetière-sud du Mans, aux obsèques de leur "apôtre" mort d'un cancer à l'âge de 80 ans[6].
Elle commença à Rennes en 1958, où il décida de partir à l'aventure avec le peuple tsigane, sur les routes en France d'abord, puis en Belgique, en Hollande en Allemagne, mais aussi en Espagne, au Portugal en Italie. Par la suite il voyagea dans plus de 40 pays au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en Argentine ou dans les pays de l'Est.
Très tôt, dès 1950 comme à Saint-Jacques, près de Rennes, des rassemblements évangéliques, sous forme de conventions sont organisés. Aujourd'hui, ils rassemblent 5000 caravanes, soit l'équivalent de vingt à trente mille Tsiganes. Leurs réunions ont lieu dans des bâtiments loués ou sous d'immenses chapiteaux dressés à l'occasion. Elles sont tout public, au vu des affiches et des nombreux tracts distribués sur leurs lieux de passage. Même les autorités locales (maire, police, préfets) sont invités.
Le réveil spirituel s'est accompagné dira-t-il, pour ce peuple par de nombreuses guérisons.
Il participa aussi étroitement à l'éducation de Roms convertis, en leur apprenant à lire et à écrire, puis en leur apportant un enseignement biblique, afin d'établir des pasteurs tsiganes dans ces églises naissantes. Car dira t-il, un « réveil n'est durable que dans la mesure où il y a des cadres spirituels »[7].
Clément Le Cossec veut prendre modèle sur l'apôtre Paul dans la Bible, qui demande à son compagnon Timothée, de confier ce qu'il a entendu par sa bouche « à des hommes capables de l'enseigner aussi à d'autres »[8].
C’est dans une humble caravane, avec une poignée d’élèves que le "pasteur des Gitans" commença les premiers cours bibliques itinérants. Puis, à cause des demandes d’inscriptions toujours plus nombreuses, il sera très vite secondé par un jeune pasteur tsigane : Denis Théom, surnommé Payon. Il s’adjoindra aussi Georges Meyer, qui succédera plus tard à Clément Le Cossec à la présidence de La Mission Tzigane Évangélique, en 1973[9].
Confronté à des vocations encore plus nombreuses, il achètera en 1967, une première propriété dans le Loiret près de Gien (le château à Les Choux) pour accueillir les futurs prédicateurs. Loin de n'accueillir que des Gitans, ce centre de formation permettra aussi la formation biblique de quelques "sédentaires" à l'image du pasteur Michel Genton[10]. D'une trentaine d'étudiants, ils passeront à plus de 200 en 1996. D'autres Tsiganes devenus pasteurs viendront grossir l'enseignement de l'École biblique française, parmi les plus connus : Charles Welty (Tarzan) et Wasso Ferret (Balo) .
D'autres écoles Bibliques naîtront dans plusieurs pays d'Europe et en Inde[11].
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