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L'Empire romain (latin : Imperium romanum) est le nom donné à la civilisation romaine antique entre 27 av. J.-C. et 476 ap. J.-C.. Durant cette période de cinq siècles, l'État romain s'est agrandi, au point d'englober un territoire allant de la Maurétanie Tingitane (Maroc) jusqu'à la Mésopotamie, et de la Bretagne (Angleterre) jusqu'à l'Égypte, créant ainsi l'une des plus grandes entités politiques de l'histoire, qui influença profondément le monde méditerranéen, sur le plan culturel, linguistique et finalement religieux, tout en assurant la conservation de la civilisation grecque antique reçue « en héritage ». La période impériale fut aussi un temps de développement des échanges économiques, facilité par la construction d'un important réseau routier qui a perduré parfois jusqu'à l'époque moderne.
L'Empire fut fondé par Auguste, qui mit fin à la dernière guerre civile, dans la toute fin de la République romaine.
Empire romain[N 1]
Imperium romanum (la) |
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Petit temple édifié en plein milieu du Forum Romanum, le temple de César était dédié à Jules César divinisé. Le temple était entouré d'un portique, aujourd'hui il n'en reste plus rien. Il fut bâti par Auguste en l'honneur de son oncle et père adoptif.
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Monarchie romaine |
Auguste s'intéresse particulièrement aux problèmes religieux, cherchant avant tout des solutions dans la tradition mais n'hésitant pas non plus à faire quelques innovations importantes[m 13],[p 19].
Les guerres civiles sont des guerres impies, et chaque Romain qui y a participé y est souillé, signe que les dieux ont abandonné Rome[m 14]. La paix étant revenu sous le long règne d'Auguste, la concorde entre les dieux et les hommes peut avoir lieu[m 6].
Bien qu'Auguste n'est pontifex maximus qu'à partir de 12 av. J.-C.,
il est membre du collège des pontifes depuis 45 av. J.-C., année à laquelle Jules César l'y a introduit[m 6],[p 20]. Il est ensuite augure pendant deux ans et occupe d'autres postes religieux, avant d'intégrer plusieurs collèges religieux en tant que Augustus[m 6],[p 20]. Lui-même, en divinisant son père adoptif Jules César, se place au-dessus des hommes[m 6],[p 20].Les sacerdoces sont rétablis puis réorganisés[m 6],[p 19], notamment la charge de Flamine de Jupiter tombée en désuétude depuis le début du siècle, il réforme plusieurs collèges religieux, renouvelant avec les anciennes traditions en y intégrant plus de patriciens que de plébéiens, notamment la confrérie des Frères Arvales, qui devient prédominante[m 6],[p 19]. De nombreux anciens rites sont rétablis, et des monuments religieux sont rénovés ou construit (82 temples[p 19],[m 15]). Il entame l'édification d'un important Forum[m 15], dominé par le temple de Mars vengeur[m 15], du temple d'Apollon Palatin[m 15], et de l'Autel de la paix d'Auguste[m 16],[p 19].
Cette rénovation de la religion romaine traditionnelle à laquelle s'ajoute la puissance de l'empereur, se plaçant sous la protection de Mars et d'Apollon, devenant un élément essentiel dans la religion, permet aux Romains de penser que l'entente entre les dieux et les hommes est de retour, et que cette harmonie renaissante est annonciateur d'un nouvel âge d'or[m 17],[p 20].
Le règne de Tibère, qui laisse un mauvais souvenir aux Romains, suivi par l'autorité tyrannique de Caligula, ainsi que la disparation du dernier représentant direct des Iulii, aurait pu mettre à mal le nouveau régime. Mais le principat est ancré dans les esprits, surtout après le long et heureux règne d'Auguste. À sa mort, il n'y a déjà plus personne qui a vécu sous une République stable et prospère. Ainsi, le nouvel empereur se doit d'être un membre de la famille impériale, celle qui a été choisie et protégée par les dieux[m 25],[p 33].
Ainsi, c'est Claude, jugé inapte par Tibère quelques années plus tôt, qui lui succède, choisi par la garde prétorienne, alors qu'il se terrait par crainte d'être lui aussi assassiné. Frère de Germanicus, il a toujours été épargné et laissé de côté, jugeant son physique ingrat, ses capacités à gouverner limités, et n'ayant jamais occupé aucune charge importante, hormis un consulat. Le Sénat s'empresse de valider le choix des prétoriens[m 25],[p 33].
Malgré son manque d'expérience politique, Claude se montre un administrateur capable et un grand bâtisseur public. Son règne voit
Les premières années du règne de Néron, très jeune empereur de 17 ans, sont connues comme des exemples de bonne administration. Le préfet du prétoire Burrus et Sénèque lui font appliquer une politique modérée et populaire. Après la mort de Britannicus en 55, Néron écarte sa mère, trop entreprenante, des affaires avant de la faire assassiner en 59. Durant les huit première années de son règne, l'empereur mène une politique commune avec le Sénat, laissant à l'assemblée d'importants pouvoirs. Mais ces deux mentors disparaissent : Burrus meurt en 62 et Sénèque se retire[m 27],[p 36].
Néron fonde alors sa nouvelle politique sur l'exploit artistique, prenant part à des spectacles, chantant et jouant la comédie et de la lyre. Les premiers procès politiques de son règne commencent pour lèse-majesté dès 62. De nombreux scandales éclatent, ainsi que le grand incendie de Rome, qui détruit la plus grande partie de la ville pendant près d'une semaine.