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Musée TEMPLE DES MUSES GRECS !! L'Antiquité REVIENT !!

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e

Origine et évolution du mot

Étymologiquement, le terme musée vient du grec museion, temple des Muses, divinités des arts.

C'est à la Renaissance, notamment en Italie,

qu'on nomma ainsi ces galeries renfermant des objets d'arts : des lieux habités par les Muses.

Érasme, dans Le Cicéronien (1528) nous apprend ce qu'étaient les musées de Rome à cette époque :

« Si par hasard il t'est arrivé d'apercevoir à Rome les « musées » des cicéroniens,

fais donc un effort de mémoire je t'en prie,

pour te rappeler où tu aurais bien pu voir

l'image du Crucifié, de la Sainte-Trinité ou des Apôtres.

Tu auras trouvé au contraire partout les monuments du paganisme.

Et pour ce qui est des tableaux, Jupiter se précipitant

sous forme de pluie d'or dans le sein de Danaé capte davantage les regards

que l'archange Gabriel annonçant à la Sainte Vierge sa divine conception. »

Le mot musée, dans son acception moderne, apparaît en Italie dans la seconde moitié du XVe siècle,

sous sa forme latine, museum, à la suite de la Renaissance.

En effet, les princes italiens sont les premiers à envisager

l'idée d'une collection de tableaux et de sculptures, rassemblés,

offerts aux regards des voyageurs et des artistes à l'intérieur des cours et des jardins,

puis dans les galeries (large couloir reliant un bâtiment à l'autre).

Ils associent les notions d'œuvre d'art, de collection et de public (celui-ci restant très restreint, ne concernant que des invités des princes, qui sont bien souvent d'autres princes),

posant ainsi les éléments constitutifs du futur musée des arts.

Ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle que le mot de muséum est délaissé en faveur de celui de musée,

le terme de muséum ne désignant aujourd'hui que certains musées consacrés aux sciences naturelles.

À Paris, c'est le palais du Louvre qui est choisi pour devenir un musée.


De l'Antiquité au Moyen Âge

Vient de mouséion : lieu consacré aux muses.

Le premier musée est construit à Alexandrie avec une grande salle de colloque, des portiques,

des péripatéciens et un cénacle pour les repas.

C'est à l'époque (IIIe- Ier siècle av. J.-C.), un collège d'érudits philologues, pensionnés par le mécénat royal,

dispensés des soucis de l'existence pour se consacrer à l'étude.

Les savants qui le fréquentent (philologues, mathématiciens, astronomes, géographes, poètes)

pouvaient utiliser la fameuse bibliothèque, ainsi que les jardins botaniques et zoologiques,

l'observatoire astronomique ou le laboratoire d'anatomie.

Ils y observent la nature et les textes.

Lieu de recherche et d'étude, le mouseion, reprenant les préceptes du lycée d'Aristote en Grèce,

fera d'Alexandrie le principal foyer intellectuel

 de l'Époque hellénistique.

Mais avec l'incendie de la Bibliothèque d'Alexandrie,

ce museion disparaît et avec lui la pratique.

Au Moyen Âge, c'est le collectionnisme qui fait son apparition,

grâce aux trésors des églises médiévales

et des temples anciens

qui deviennent pour les rois et les nobles des réserves de matières précieuses.

Sans oublier les ivoires et les tapisseries qui accompagnent les nobles de château en château.

De plus, les portraits d'une bourgeoisie naissante

répandent en Europe le format du tableau et les peintures historiques de grandes dimensions ornent

les galeries des châteaux devenus lieux de représentation et de pouvoir à partir du XVe siècle.

De la Renaissance au XVIIIe siècle

C'est à cette époque que l'idée de musée refait son apparition :

c'est alors la période de la Renaissance,

période où l'on redécouvre l'Antiquité,

à travers notamment les textes des philosophes grecs et romains (Platon, Aristote, Plutarque…).

Parallèlement,

on découvre dans le sous-sol italien des vestiges matériels de l'Antiquité,

et notamment les restes de colonnes, statues, vases, monnaies, fragments gravés...

Et on commence à les collectionner,

d'abord les humanistes

et les princes (Cyriaque d'Ancôme, Niccolo Niccoli, conseiller de Côme l'Ancien de Médicis,

mais aussi la famille Borghèse et la famille Farnèse),

puis au cours du temps de riches bourgeois épris de culture et d'Histoire.

De nombreuses collections de médailles et d'antiques s'établissent un peu partout en Italie.

 

Aux médailles (c'est-à-dire des monnaies),

on ajoute les portraits d'hommes illustres, comme Paul Jove

qui décide le premier d'exposer sa collection de pièces

et de 400 portraits d'hommes importants de son temps.

  Il les présente dans une maison construite pour l'occasion à Borgo-Vico, à côté de Côme.

En référence au museion de l’Antiquité il décide d'appeler

cet endroit musée.

Les collections vont se multiplier et passionner les princes et autres curieux.

Les musées vont alors fleurir dans toute l'Europe

 et chacun y voit une vitrine de sa puissance.

Du milieu du XVIe siècle au XVIIIe siècle, avec la multiplication des voyages d'exploration vont s'y ajouter

des collections d'Histoire naturelle,

voire d'instruments scientifiques (comme celle de l'électeur de Saxe à Dresde).

C'est l'âge d'or des cabinets de curiosités.

Toutes ces collections vont peu à peu s'organiser par spécialités à partir de la fin du XVIIe siècle,

et s'ouvrir petit à petit à un public plus large que celui des princes et savants.

Le Cabinet d'Amerbach à Bâle est le premier à s'ouvrir au public en 1671[2],

suivi de près par le musée ashmoléen d'Oxford en 1683.

 

Le XIXe siècle

Musée à Szczecin,

Le XIXe siècle voit un retour à l'Antiquité, comme à l'époque de la Renaissance ;

mais cette fois-ci,

c'est la route de l'Orient que prennent les chercheurs (souvent qualifiés aussi de pilleurs).

La Grèce est la première destination :

dès 1812, le prince héritier du Royaume de Bavière achète

des statues et autres fragments dégagés en 1811 du temple d'Égine.

Pour les abriter et les exposer au public,

il fera construire une « glyptothèque » ou galerie de sculpture, bâtie,

évidemment, dans le style grec le plus pur, avec un portique à colonne cannelée d'ordre dorique.

Les autres nations européennes prennent vite le relais (et la mode):

en 1816, le parlement britannique achète les marbres du Parthénon d'Athènes,

qui avaient été démontées et rapatriées au Royaume-Uni par Lord Elgin,

ambassadeur britannique à Constantinople.

Elles trouveront refuge au British Museum,

qui venait également d'acquérir les frises du temple d'Apollon de Bassae.

Et lui aussi subira sa transformation en temple grec en 1823.

Et la France n'est pas en reste :

en 1820, le marquis de La Rivière, ambassadeur de France à Constantinople

acquiert la désormais célèbre Vénus de Milo, qui fait toujours le bonheur du Louvre.

Auparavant, son prédécesseur, le comte de Choiseul-Gouffier

avait organisé le transfert en France de la frise des Panathénées.

 Après la Grèce, l'Égypte.

En 1798, le jeune général Bonaparte est envoyé dans ce pays pour mettre à mal la puissance de la Grande-Bretagne

en Méditerranée orientale et aux Indes.

Il est accompagné de 160 savants, astronomes, naturalistes, mathématiciens, chimistes mais aussi des peintres,

dessinateurs ou architectes chargés d'explorer l'Égypte et de mieux connaître l'Histoire, la nature

et les coutumes du pays.

Si la conquête militaire s'avère être un échec complet, l'expédition scientifique est en revanche un formidable succès qui sera à l'origine de l’« égyptomanie », en vogue dans la première moitié du XIXe siècle.

En témoigne deux magnifiques ouvrages,

tout d'abord Le Voyage dans la basse et haute Égypte de Vivant-Denon (qui fut membre de l'expédition)

et surtout la monumentale Description de l’Égypte, parue entre 1809 et 1822, en 20 volumes.

Pour témoigner des richesses rapportées du pays, est créé en 1826 le musée égyptien du Louvre,

dirigé par Jean-François Champollion,

celui-là même qui déchiffra les hiéroglyphes grâce à la pierre de Rosette,

qui elle, est exposée à Londres, au British Museum.

Enfin, dernière destination de l'archéologie orientale de cette première moitié du XIXe siècle :

la Mésopotamie.

En 1847 est créé au Louvre le musée assyrien,

enrichi par les fouilles menées à Ninive par le consul de France Paul-Émile Botta

ainsi que par celles de la mission menée à Khorsabad par Victor Place entre 1852 et 1854.

Parmi les pièces exposées dans cette nouvelle section du Louvre figure

les fameux "Taureaux ailés de Khorsabad" qui entourent une porte du musée.

Mais cet intérêt pour l'archéologie orientale n'empêche pas de s'intéresser

à l'Histoire de son propre pays, voire de sa propre localité :

ainsi, de nombreux musées naissent des recherches locales effectuées par des sociétés savantes.

C'est le cas à Caen en 1824 ainsi que dans de nombreuses autres villes de France.

On y trouve aussi bien des éléments d'architecture

que des objets religieux, des statues ou des pièces de monnaie;

toute trouvaille du passé local est ainsi étudiée et conservée.

Concernant l'Histoire nationale se sont les chefs d'État qui en sont bien souvent les instigateurs.

Ainsi, en France, c'est Louis-Philippe Ier qui crée la galerie des Batailles du château de Versailles à partir de 1837.

Longue de 120 mètres, elle est ornée de 33 tableaux représentant les grandes batailles militaires

qu'a connu la France, de Tolbiac (496) à Wagram en 1809 en passant par l'année 1792 ou celle de 1830,

sans oublier la période médiévale où cinq salles des croisades

expose les blasons des familles qui ont défendu la Chrétienté.

 D'autres tableaux seront commandés après l'ouverture, retraçant la conquête de l'Algérie

ou les guerres du Second Empire (Crimée, Italie et 1870-1871).

Ce musée historique est censé manifester l'unité et la continuité nationales.

D'autres musées, plus spécialisés, sont également créés ou évoluent durant le XIXe siècle.

C'est le cas du musée des Monuments français, créé à la Révolution mais qui dut fermer ses portes en 1816.

Il sera transformé en musée du Moyen Âge en 1844,

grâce au collectionneur Alexandre du Sommerard qui installa à l'hôtel de Cluny

un véritable bric-à-brac d'objets médiévaux et renaissants.

Autre musée d'Histoire spécialisée créé durant ce siècle, celui des Antiquités nationales, fondé par l'empereur Napoléon III

(qui voue un grand intérêt à l'histoire de la Gaule) en 1862 au château de Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines.

Mais l'art n'est pas oublié.

Le musée d'art sert en effet à cette époque de lieu de formation pour les étudiants et les artistes.

Ceux-ci ne cessèrent, tout au long du siècle, de « copier » les tableaux de maîtres présents dans les grands musées

et notamment au Louvre, à tel point qu'on est obligés de fixer des règles :

un même tableau ne peut être copié par plus de trois personnes à la fois.

La copie de sculpture y va aussi de bon train :

en 1840, le catalogue de l'atelier de moulage du Louvre compte 300 modèles.

En 1885, il en compte près d'un millier et en 1927, année de la fermeture de l'atelier,

ce ne sont pas moins de 1500 moules qui sont reversés au musée de la sculpture comparée,

créé en 1882 dans le palais du Trocadéro d'après un projet cher à Viollet-le-Duc,

qui reprit le nom de musée des monuments français, comme un retour à la Révolution.

Il fait partie aujourd'hui de la Cité de l'architecture et du patrimoine, installée au palais de Chaillot.

Hors de la capitale, les musées d'art se multiplient :

après Amiens, c'est au tour de Grenoble, puis Marseille, Rouen, Lille ou Nantes d'en construire.

Il en est de même hors d'Europe :

aux États-Unis, le Metropolitan Museum of Art de New York

et le musée des Beaux-Arts de Boston ouvrent en 1870,

suivis par ceux de Philadelphie (1875)

et Chicago (1879).

En cette seconde moitié du siècle,

ce ne sont pas seulement les grands musées

qui attirent le public,

mais aussi les grandes expositions.

L'utilité sociale du musée public devient ainsi une sorte d'évidence :

« les œuvres du génie appartiennent à la postérité

et doivent sortir du domaine privé pour être livrés à l'admiration publique »

écrit Alfred Bruyas, ami et protecteur de Gustave Courbet lorsqu'en 1868, il offre sa collection à la ville de Montpellier.

Ainsi, dès les années 1820, des expositions s'organisent au Louvre, et pas seulement des expositions artistiques.

En effet, le XIXe siècle voit l'industrie se développer, et les musées sont les bienvenus pour exposer les produits de l'industrie française.

Ainsi naissent les écoles de dessins, les expositions universelles et les musées d'art appliqué.

  Le premier d'entre eux ouvre en 1852 à Londres, après la première exposition universelle organisée dans cette ville un an auparavant. Henri Cole, entrepreneur et gentleman victorien est alors chargé de former

une collection permanente en rachetant pour 5000 livres,

des objets exposés à l'exposition universelle qui vient de se terminer.

On trouve un terrain à South Kensington et rapidement, le musée,

avec ses multiples collections,

son école d'art,

son amphithéâtre

et sa bibliothèque,

devient un modèle envié.

Il est rebaptisé par la suite Victoria and Albert Museum.

Dans les années qui suivent, de nombreux autres musées d'art décoratif voient le jour,

de Vienne à Budapest, en passant par Stockholm et Berlin.

Pour la France, il faudra attendre 1905 pour voir apparaître un tel musée à Paris.

Pourtant, dès 1856, un musée semblable est décidé à Lyon, sur l'initiative de la chambre de commerce de la ville.

L'année suivante a lieu l'une des plus ambitieuses expositions artistiques, "Art Treasures", organisée

à Manchester, au Royaume-Uni.

Elle se veut la synthèse de l'art ancien, avec une rétrospective de peintures anciennes et de sculptures,

et de l'art contemporain, avec de l'art décoratif et un choix de peintures britanniques contemporaines.

Le succès populaire y est tel que des trains spéciaux sont affrétés de Londres.

 Le succès populaire des expositions et des musées est le reflet d'une politique d'instruction et de vulgarisation qui marque le dernier quart du XIXe siècle, surtout en France :

  "la réorganisation du musée est la corollaire de celle de l'école" selon les termes

d'une circulaire ministérielle datant de 1881.

Les incitations gouvernementales sont relayées par des campagnes d'associations, comme celle que mène un avocat de Lisieux, Edmond Groult, en faveur des musées cantonaux :

« moraliser par l'instruction, charmer par les arts, enrichir par les sciences », tel est le slogan de ce militant

de la leçon de chose, qui parvient à susciter la création d'une cinquantaine de ces petites encyclopédies locales.

D'autres, plus ambitieux, créent des musées tout à fait spécifiques comme l'industriel Émile Guimet,

qui, en recherchant quels étaient les hommes les plus bienfaiteurs de bonheurs,

trouva qu'il s'agissait des fondateurs des religions,

d'où la création, d'abord à Lyon (1879) puis à Paris (1889),

d'un musée d'Histoire des religions d'Orient, qui porte aujourd'hui son nom.

 

Dernier chapitre sur les musées au XIXe siècle, celui des musées ethnographiques.

Ceux-ci sont les héritiers des cabinets de curiosités enrichis

par les voyages d'exploration puis par la formation des empires coloniaux.

Ils voient le jour lorsque l'ethnographie elle-même devient une discipline autonome, c'est-à-dire au milieu du XIXe siècle.

Pourtant, dès 1837, de retour d'un voyage au Japon, le médecin et botaniste Philip Franz Von Siebold est chargé

par le roi des Pays-Bas d'organiser en musée les collections qu'il en avait rapportées.

Ainsi naît le museum Voor Volkerkunde de Leyde.

L'exemple se diffuse ensuite en Allemagne, à Leipzig, Munich puis Berlin.

Au Royaume-Uni, l'université d'Oxford bénéficie en 1883 du don du général Pitt-Rivers, qui avait commencé

à collectionner les armes pour en suivre les perfectionnements.

À Paris, au lendemain de l'exposition universelle de 1878, E-T Hamy, professeur d'anthropologie au muséum national

d'Histoire naturelle, est chargé d'ouvrir un musée d'ethnographie au nouveau palais du Trocadéro.

À ce moment, les innovations muséographiques viennent des pays scandinaves :

stimulées par une forte volonté d’affirmation nationale, les recherches en ethnographie locales

ont encouragé la conservation des témoignages matériels des traditions populaires.

Ainsi naquit en 1873 le Nordiska Museet à Stockholm, musée consacré à toutes les contrées « où se parle une langue de souche scandinave ».

Les objets de la vie rurale comme ceux de la vie urbaine y sont présentés « dans des intérieurs animés de figures et de groupes représentants des scènes de la vie intime et des occupations de la vie domestiques ».

Cette présentation des intérieurs traditionnels s'inspirent des musées de cire, très en vogue à la même époque,

comme le musée Grévin, qui ouvre à Paris en 1882.

En 1884 s'ouvre une salle d'Europe au musée du Trocadéro, où l'on voit un intérieur breton composé

de sept mannequins grandeur nature.

Enfin, toujours dans le domaine des musées ethnographiques, s'ouvre au public en 1837, le musée de la Marine, dans une dizaine de salles du Louvre. Y sont exposés, d'une part, « les modèles des navires français anciens et nouveaux », d'autre part, les curiosités ethnographiques rapportées des contrées lointaines par les navigateurs.

Dans la première salle, on a monté une étrange pyramide, formée des débris (cloches, fût de canon, pièces d'ancre…)

des bateaux de La Pérouse, la Boussole et l'Astrolabe, naufragés en 1788 sur l'île de Vanikoro, dans l’océan Pacifique.

Le début du XXe siècle

Le XXe siècle voit les musées se moderniser.

Il faut dire qu'à l'orée du nouveau siècle et surtout entre les deux guerres mondiales,

 

Des collectionneurs comme Marcel Sembat lui lèguent les œuvres qu'ils ont rassemblés.

Le musée de Grenoble devient rapidement une référence en France. On en fait même la publicité auprès des touristes anglophones en visite dans la région. Et il va faire des émules, comme à Paris, lorsque Auguste Rodin, le célèbre sculpteur, va imposer, contre un legs de ses œuvres, la création d'un musée de son vivant; et ce, malgré un débat parlementaire vif, certains s'offusquant de l'immoralité des œuvres, d'autres refusant que l'État fasse un musée à un artiste toujours en vie.

À la même époque, de l'autre côté de l'Atlantique, les choses bougent aussi.

Entre 1929 et 1931 se tient à New York une série d'expositions consacrées à des artistes modernes :

Cézanne, Van Gogh, Gauguin ou Seurat.

Ces expositions annoncent l'ouverture prochaine d'un musée permanent consacré à ces maîtres modernes, américains et européens, de Gauguin à nos jours.

Ce musée, c'est le MoMa (Museum of Modern Art), qui deviendra culte.

Pour la France, il faut attendre les années 1940 pour voir de nouveaux musées consacrés à ce type d'art :

au Palais de Tokyo, à Paris, deux musées d'art moderne vont se faire face :

celui de l'État (Musée national d'Art moderne) et celui de la ville de Paris (Musée d'art moderne de la Ville de Paris).

  Le musée national va rassembler les collections du musée du Luxembourg, devenu trop exigu, à celles du Jeu de Paume où l'on trouvait des œuvres de Kandinski, Picasso ou Dali.

Son premier directeur, Jean Cassou, enrichira ce nouveau musée d'œuvres de Matisse, Braque ou Brancusi, évidemment tous en vie.

Pour traiter de ces questions ainsi que des problèmes d'architecture, de conservation, de restauration,

la profession des musées s'organise à l'échelle internationale.

En 1926, sous l'égide de la Société des Nations

se crée l'Office International des Musées,

qui publie la revue Mouseion.

  Huit ans plus tard, en 1934, l'Office organise à Madrid une conférence internationale d'étude qui dégage des règles en matière d'architecture et d'aménagement des musées d'art, bientôt éditées en un manuel de muséographie.

Après cet Office International des Musée, crée par la SDN en 1926,

un nouvel organisme international de coopération

sur les musées voit le jour en 1946 dans le cadre de l'Unesco :

le Conseil international des musées.

Durant 18 ans, de 1948 à 1966, l'ICOM comme on l'appelle, est dirigé par Georges-Henri Rivière,

fondateur du musée national des arts et traditions populaires.

Il est partisan d'une nouvelle muséologie qui, en cette période de modernisation et de décolonisation,

fasse jouer aux musées, en particulier en ethnographie, un rôle de développement social,

et pas seulement de conservation du passé.

C'est de ce courant que sont issus les écomusées.

Héritiers des musées d'ethnographie locale ou de plein air nés en Europe du Nord à la fin du XIXe siècle,

ces « musées de site » se consacraient, à partir de la fin des années 1960, tantôt à l'habitat et à l'environnement,

tantôt au milieu industriel.

Il s'inscrivent en fait dans un vaste mouvement de prolifération des musées à l'échelle internationale

qui se déploient durant les années 1970.

 Ces établissements, appelés "centres d'interprétation" au Canada, se veulent l'expression de la diversité culturelle, moyen d'affirmer l'identité de communautés ethniques ou sociales qui se reconnaissent autour d'un territoire, d'une activité agricole ou d'un patrimoine industriel.

 

 Suite !!

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

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