Dans la Grèce antique, un kylix (en grec ancien κύλιξ / kúlix) est un vase peu profond et évasé utilisé pour déguster du vin lors des symposia.
Manufacture typique des ustensiles de banquet, coupe de libations et objet de jeux de cottabe, il connaît une diffusion maximale à partir du VIe et jusqu’à la fin du IVe siècle avant notre ère, quand le canthare, l'élégant calice à volutes des rituels de Dionysos, reprit sa place comme coupe à vin la plus répandue.
Un canthare ou kantharos (en grec ancien κάνθαρος / kàntharos, en latin cantharus) est un vase profond avec deux anses hautes et verticales, servant à boire le vin, et lié au culte de Dionysos (dieu du vin) et parfois d'Héraclès .
Histoire[Peut être plus ou moins rehaussé d’un pied, plus ou moins haut. Dans certains cas peut présenter un corps avec une forme particulière (figure humaine). La forme était très diffusées dans la céramique étrusque, en terre noire typiquement étrusque, à la fin du VIIe siècle av. J.-C.
Est récurrent dans l'iconographie liée aux rituels initiatiques du culte de Dionysos, auquel il était souvent associé et qui ne se vidait jamais[1].
Cette forme fut reprise par les romains et utilisée aussi pour les vasque d’ablutions dans les atrium des basilique paléo-chrétiennes. Fut aussi utilisée comme lampe d’église suspendue, la même typologie de coupe avec pied et col conique avec anses, qui dérive de récipients profanes analogues utilisés pour les libations.
Canthare attique, v. 715-700, Louvre
De rares copies de canthares en céramique grise monochrome ont été découverts en divers sites de Gaule du sud (oppidum du Malpas à Soyons).
Syssities
Les syssities (en grec ancien τὰ συσσίτια / ta sussitia) sont, en Grèce antique, des repas pris en commun par les hommes et les jeunes gens d'un groupe social ou religieux, spécialement en Crète et à Sparte, mais aussi à Mégare au temps de Théognis.
Les banquets évoqués par Homère se rattachent à cette tradition. On trouve des traces de semblables repas aussi bien à Carthage qu'à Rome.
Banquets
Le συμπόσιον / sympósion — traditionnellement traduit par « banquet », plus littéralement « réunion de buveurs » — est l'un des loisirs préférés des Grecs[13]. Il comprend deux parties : la première est consacrée à la nourriture, généralement assez simple, et la seconde à la boisson[13]. En réalité, on consomme également du vin avec son repas et les boissons sont accompagnées des τραγήματα / tragếmata ou friandises à grignoter : châtaignes, fèves, grains de blés grillés ou encore gâteaux au miel, chargés d'absorber l'alcool et de prolonger la beuverie[14].
La seconde partie est inaugurée par une libation, la plupart du temps en l'honneur de Dionysos[15]. Puis l'on discute ou l'on joue à divers jeux de table, comme le cottabe — en effet, les convives sont allongés sur des banquettes (κλίναι / klínai), des tables basses servant au dépôt de la nourriture ou de plateau de jeu. Des danseuses, des acrobates et des musiciens peuvent agrémenter la soirée. Un « roi du banquet », tiré au sort, est chargé d'indiquer aux esclaves la proportion à observer entre le vin et l'eau dans la préparation de la boisson[15].
Strictement réservé aux hommes — à l'exception des danseuses et des courtisanes —, le banquet est un élément essentiel de la sociabilité grecque. Il peut être organisé à l'instigation d'un particulier conviant ses amis ou sa famille, à l'instar des modernes invitations à dîner. Il peut également rassembler, de manière régulière, les membres d'une association religieuse ou d'une hétairie (sorte de club aristocratique). Les grands banquets sont évidemment l'apanage des plus riches, mais dans la plupart des foyers grecs, les fêtes religieuses ou les événements familiaux sont l'occasion de banquets plus modestes.
Le banquet sert de cadre à une véritable littérature de genre : le Banquet de Platon, celui de Xénophon, les Propos de table de Plutarque ou encore le Banquet des sophistes d'Athénée.
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