http://fr.wikipedia.org/wiki/Minotaure
Le Minotaure est, dans la mythologie grecque, un monstre fabuleux possédant le corps d'un homme et la tête d'un taureau[1] ou mi-homme et mi-taureau[2]. Né des amours de Pasiphaé et d'un taureau envoyé par Poséidon, il fut enfermé par le roi Minos dans le labyrinthe, situé au centre de la Crète, qui fut construit spécialement par Dédale afin qu'il ne puisse s'en échapper et que nul ne découvre son existence. Dans les textes anciens, le minotaure porte aussi le nom d’Astérios, ou Astérion, du nom du roi de Crète à qui Zeus avait confié Minos, fruit de son union avec Europe. Le Minotaure a finalement été tué par Thésée, le fils d'Égée, avec l'aide d'Ariane.
ÉtymologieLe mot « Minotaure » est issu du grec ancien Μινώταυρος / Minốtauros, qui signifie « le taureau de Minos »[3]. Ce mot est formé étymologiquement de Μίνως (Minos) et du substantif ταύρος (Tauros, soit « taureau »). Le taureau était connu en Crète sous le nom d'Asterion, un nom qu'il partage avec le père nourricier de Minos[4].
MytheLe mythe du minotaure est rapporté par les auteurs greco-romains : Apollodore et Hygin détaillent la conception du monstre et sa mort. Virgile et Ovide évoquent le mythe brièvement.
Dans la mythologie grecque, le taureau crétois est une créature fantastique, qui est assimilé, selon les auteurs :
Dans la première version, Poséidon se vengea en rendant le taureau furieux et en lui faisant dévaster les terres de Crète. En tout cas, Héraclès reçut pour tâche de le capturer vif (le septième de ses douze travaux) : il y parvint en sautant sur lui et en lui saisissant les cornes. Il revint en Grèce sur le dos de l'animal à travers la mer qui sépare la Crète de Tyrinthe en Argolide, dont le roi est Eurysthée. Celui-ci, ayant vu l'animal, le relâcha : le taureau erra un temps à travers la Grèce et s'installa finalement près de Marathon. Là, il se rendit coupable de plusieurs méfaits, avant d'être terrassé par Thésée.
Selon une légende[1], Europe, fille du roi de Tyr, est enlevée par Zeus qui se transforme en taureau blanc pour la séduire et l’emporte sur son dos en Crète. À Gortyne, sous un platane qui depuis lors est toujours vert[2], ils engendrent Minos, Rhadamanthe et Sarpédon ; Théophraste en parle comme d'un platane dont les feuilles ne tombent que dans le temps qu'il lui en vient de nouvelles[3]
Selon une autre légende[4], c’est dans les prés de Gortyne que broutait un taureau blanc dont Pasiphaé, épouse du roi Minos, était tombée amoureuse et c’est là que, avec la complicité de Dédale, elle se serait accouplée avec l’animal, engendrant ainsi le Minotaure.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gortyne
Gortyne abritait des temples dédiés à Apollon et Artémis ainsi qu'un temple des Divinités Égyptiennes. On y trouve pas moins de quatre théâtres dont un amphithéâtre qui pouvait accueillir 15 000 spectateurs (là où furent décapités les Dix Saints par les Romains en 250), un hippodrome, des thermes imposants.
Le site abrite aussi les vestiges de la basilique Saint Tite, un des plus anciens monuments chrétiens.
Tite est un apôtre du Christ qui fut collaborateur et compagnon de voyage de Paul de Tarse, et plus tard évêque de la Crète. En Occident, il est associé à l'apôtre Timothée pour avoir été l'un des premiers évêques de l'Église naissante. [1]
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D'origine grecque, il s'est converti au christianisme sans devoir se laisser circoncire (Galates 2:3).
Bon diplomate, il était spécialiste des missions difficiles, mais ferme et clair dans sa parole. Il eut pour tâche de ramener la paix dans l'Église de Corinthe et d'organiser l'Église crétoise.
Eusèbe de Césarée rapporte[2] la tradition qui tint Tite comme évêque de toute la Crète, comme Timothée était devenu celui d'Éphèse.
Selon la tradition, il est décédé en tant qu'évêque de Gortyne, au sud de Cnossos. La ville possède encore aujourd'hui une basilique qui porte son nom.
Histoire
La cité est évoquée par Homère à la fois dans le catalogue des vaisseaux de "L'Iliade" (II, 646), et dans "L'Odyssée" (III, 294). Les fouilles archéologiques attestent d'une occupation humaine très ancienne. Le site est occupé dès le Néolithique, probablement entre -4000 et -3500 avant notre ère[5]. De la céramique néolithique a été trouvée sur la colline ou plus tard est édifiée l'acropole. Plus tard, à l'époque minoenne, un village, sans doute prospère, s'épanouit sur le site jusqu'à une époque assez tardive[6]. Le noyau de la future cité de Gortyne se met en place à l'époque géométrique, entre le XIe siècle av. J.-C. VIIIe siècle av. J.-C. autour de l'acropole fortifiée. Jusqu'au VIe siècle av. J.-C. environ la ville s'organise autour d'un temple d'Athéna (Athéna Poliouchos) qui est le sanctuaire officiel de la ville[7].
A l'époque archaïque (VIIe siècle av. J.-C. VIe siècle av. J.-C.) un deuxième centre se crée dans la plaine au bas de l'acropole, autour du temple d'Apollon Pythien qui progressivement devient le nouveau sanctuaire officiel de la cité. Il le reste jusqu'au IVe siècle de notre ère qui voit alors l'avènement du christianisme. Les périodes classique (Ve siècle av. J.-C.- IVe siècle av. J.-C.) et hellénistiques (IVe siècle av. J.-C.-Ie siècle av. J.-C.) correspondent à une phase d'aménagement complet du plan de la ville bien qu'il soit difficile de le restituer avec précision en raison des nombreuses constructions de l'époque romaine[8].
Elle fut une cité d'importance dès le VIIe siècle av. J.-C. Elle ruina la cité de Phaistos au IVe siècle av. J.-C. et rivalisa avec la cité voisine de Cnossos. Strabon décrit dans ses récits une cité de taille très importante, puisqu'il estime les murs qui l'entourent à 50 stades. À l'époque hellénistique, elle fut fortifiée à neuf par Ptolémée IV. Sous la domination romaine, elle fut la capitale de la province de Crète et de la Cyrénaïque. C'est là que furent torturés puis décapités, en 250, pendant le règne de l'Empereur Dèce, dix chrétiens qui ont donné le nom de "Agii Deka" (Les Dix Saints) au village le plus important situé sur ce site.
On peut trouver une description de Gortyne, faite en 1700 par Joseph Pitton de Tournefort[9] mentionnant entre autres le quartier de "Metropolis" où se trouvaient les vestiges importants de la basilique de Saint Tite, compagnon de St Paul et fondateur de l'Église en Crète ( voir Épître à Tite de Saint Paul).
Tournefort nous décrit cette basilique comme étant dédiée à la Vierge et comportant une fresque avec la mention : « Μ Ρ Θ Υ », abréviation signifiant en grec Mère de Dieu.
Il signale aussi, près de cette basilique, les vestiges de la présence d'un établissement des chevaliers de l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem[10]
Joseph Pitton de Tournefort a aussi visité dans les alentours une carrière appelée Labyrinthe, considérée par Sebastian Münster comme étant le labyrinthe mythologique dans son ouvrage Cosmographia Universalis[11],[12].
Code de Gortyne
En 1884, trois fragments de pierre ont été découverts dans le lit de la rivière, mais la plupart sont scellés dans le mur encerclant l'odéon romain. Ces pierres proviendraient de la carrière voisine appelée Labyrinthe[13]. L'ensemble forme une inscription en dialecte dorien, de 12 colonnes de 621 lignes en boustrophédon, quasiment complète, datée de 480–460 av. J.-C.. Il s'agit d'un ensemble de lois composé de sept chapitres :
Bien que les inscriptions se limitent au droit familial, le code de Gortyne représente un témoignage précieux sur la vie en Crète à l'époque classique, et sur la législation des cités.
La plupart des éléments de l'inscription sont conservés in situ, sur le mur de l'odéon, sous un abri construit à cet effet. L'un d'entre eux est exposé au Louvre.
Pasiphaé et le Minotaure, kylix attique à figures rouges, 340-320 av. J.-C., Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France
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