La Tombe de Polichinelle (en italien : tomba del Pulcinella), est une des tombes étrusques peintes de la Nécropole de Monterozzi[1], proche de la ville de Tarquinia.
Description
La tombe a été découverte le 18 octobre 1872 et daterait du VIe siècle av. J.-C. Il s'agit d'une tombe dite a camera (chambre rectangulaire avec un plafond à double pente) dont les dimensions sont de 3,22 m x 2,87 x 1,83 (h).
Son nom provient du Phersu dansant (rapproché de Pulcinella) peint sur la paroi de gauche. En effet sur la peinture le Phersu est représenté vêtu du centungulus, une veste à losanges de couleurs diverses propre à Arlequin et est coiffé d'un pileus, béret conique attribué traditionnellement à Polichinelle.
Les fresques en mauvais état ont été endommagées par des tombaroli ou des vandales.
Sur le fronton de la paroi du fond deux lions se font face à la partie de soutien du columen.
Sur les parois latérales du sommet desquelles pendent des couronnes de fleurs, se trouvent des fresques représentant des jeux rituels en l'honneur du défunt : danses, musiques, épreuves athlétiques et courses de chevaux.
Une lyre est peinte au centre de la paroi du fond.
Le pileus ou pilleum[1] (appelé pilos par les grecs, πῖλος) est un bonnet en feutre qui dans la Rome antique coiffait les esclaves romains affranchis pour affirmer leur liberté. Il ressemble au bonnet phrygien.
Le pilos, πῖλος en Grec ancien qui signifie « feutre », était un couvre-chef commun dans la Grèce antique. Il était fait en feutre ou en cuir.
Dans la Rome antique, lors d'une cérémonie marquant l'affranchissement d'un esclave, son maître le coiffait du pileus symbole de sa liberté[3].
Le bonnet phrygien est un symbole d'origine orientale porté par Pâris (originaire de Phrygie et fils de Priam) repris dans l’iconographie romaine tardive. Il est par exemple porté par les rois mages sur les reliefs ou les fresques paléochrétiennes (comme symbole du mage oriental), par les prisonniers perses sur les bas-reliefs de l'Arc de Galère ou de la colonne d'Arcadius. Toujours en Perse, il était porté par la divinité Mithra qui serait apparu au moins au XVIe siècle av. J.-C..
Le bonnet phrygien tire également sa symbolique de liberté de sa parenté romaine avec le pileus[1] (chapeau en latin). Le pileus coiffait les esclaves affranchis de l'empire romain, représentant leur liberté.
Aux États-Unis, il a été un symbole de liberté pendant la guerre d'indépendance. Il est toujours présent sur le drapeau de l’État de New York.
Ce bonnet est repris en France au début de l'été 1790 comme symbole de la liberté et du civisme. Le bonnet phrygien devient symbole de la Révolution française, et de l'automne 1793 à juillet 1794 (période de la Terreur), il est porté dans beaucoup de collectivités administratives du pays. Depuis la Révolution, le bonnet phrygien coiffe Marianne, la figure allégorique de la République française.
Il fut aussi porté par les Patriotes de la rébellion de 1837-39, héros nationaux du Québec. C'est également un des éléments de la tenue traditionnelle des pêcheurs niçois.
Dans la mythologie grecque, Pâris (en grec ancien Πάρις / Páris) est un prince troyen, fils cadet du roi Priam et d'Hécube. Alors que celle-ci est enceinte, un présage annonce que le futur prince causera la destruction de Troie. Effrayé, Priam ordonne que l'enfant soit mis à mort : Pâris est exposé sur le mont Ida, où il est recueilli par des bergers.
Devenu adulte, il se fait reconnaître comme prince troyen. Un jour qu'il garde ses troupeaux, il voit apparaître devant lui Aphrodite, Athéna et Héra, qui lui demandent de choisir à qui la « pomme de discorde », destinée « à la plus belle des déesses de l'Olympe », doit être remise. Pâris opte en faveur d'Aphrodite, qui lui promet l'amour de la plus belle femme du monde. Il enlève donc Hélène, femme de Ménélas, ce qui déclenche la guerre de Troie. Vaincu par Ménélas en combat singulier, il ne doit son salut qu'à l'intervention d'Aphrodite. Guidé par Apollon, il tue Achille d'une de ses flèches, avant de mourir de celles de Philoctète.
Mithra ou Mithras, divinité des anciens Perses, était représentée sous la forme d'un jeune homme avec un Bonnet phrygien, une tunique verte et un manteau flottant sur l'épaule gauche ; il était armé d'un glaive qu'il plongeait dans le cou d'un taureau
Naissance et jeunesse
Homère ne mentionne rien de particulier sur la naissance de Pâris[1]. Le thème selon lequel le destin fatal de Pâris est prédit à Priam et Hécube apparaît pour la première fois chez Pindare : pendant sa grossesse, Hécube a une vision où elle donne naissance à un monstre à cent bras, crachant le feu, qui détruit la ville de Troie[2]. Selon une autre version, la reine rêve qu'elle donne naissance à un brandon enflammé qui met le feu à la ville ; des devins annoncent que l'enfant doit être mis à mort[3]. Pâris est alors exposé sur le mont Ida de Troade, mais il est trouvé et recueilli par un berger[3].
On retrouve le même canevas dans le prologue des tragédies Alexandre de Sophocle et Euripide, qui traitent toutes deux du retour du jeune homme dans sa ville d'origine. On n'en possède plus que des fragments, mais le mythographe romain Hygin s'en inspire pour l'une de ses Fables[4] : Hécube rêve qu'elle met au monde une torche enflammée dont s'échappent des serpents. Des devins annoncent que l'enfant devra être mis à mort dès sa naissance. Priam confie le bébé, nommé Alexandre, à des serviteurs qui, pris de pitié, l'abandonnent sur le mont Ida. Là, des bergers le recueillent et le nomment Pâris. Devenu adulte, celui-ci voit le meilleur de ses taureaux emmené par des serviteurs du roi, qui le destinent à être le prix du vainqueur dans des jeux expiatoires en l'honneur d'Alexandre. Déterminé à recouvrer son bien, Pâris participe aux jeux, qu'il remporte brillamment, vainquant au passage ses frères. L'un d'entre eux, Déiphobe, furieux d'avoir été battu par un berger, veut le mettre à mort. Pâris s'enfuit jusqu'à l'autel de Zeus où Cassandre, sa sœur, révèle sa naissance.
Jugement du mont Ida, mosaïque de sol, v. 110-150, villa de l'Atrium, Antioche
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A2ris
Hélène et Pâris, reconnaissable à son bonnet phrygien et à ses bottines, cratère en cloche du peintre de Stockholm 1999 (?), v. 380-370 av. J.-C., musée du Louvre
Pâris est également appelé Alexandre déjà chez Homère : dans l’Iliade, il est appelé 45 fois « Alexandre » et 13 fois « Pâris », dont deux fois dans le composé Δύσπαρις / Dusparis,
La Phrygie (du grec ancien : Φρυγία) est un ancien pays d’Asie Mineure, situé entre la Lydie et la Cappadoce, sur la partie occidentale du plateau anatolien. Selon Hérodote (Historien grec, v.484-v.425), ils avaient au début le nom de "Briges" et auraient séjourné en Macédoine, puis ils seraient passés en Thrace, avant de migrer, via l'Hellespont, un peu avant la guerre de Troie dans cette ville en Asie Mineure. Si Hérodote a raison, il est possible que les Phrygiens aient fait partie des Peuples de la mer.
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