Kokopelli est un personnage mythique souvent représenté comme un joueur de flûte bossu, issu
mythes
Dans certains mythes, la bosse de Kokopelli contient des graines, des plantes, des bébés, des mocassins et des couvertures, des sacs de chansons, des objets sacrés ou médicinaux, le tout étant destiné à être offert aux personnes qu'il souhaite séduire ou contenter.
Tout en semant les graines cachées au creux de sa bosse, il chante et il joue de la flûte. Il insuffle, ainsi, dans les semences,
le souffle de la vie. Il est le bienvenu pendant la saison des plantations de maïs et il est recherché par les épouses stériles.
Dans d’autres mythes, il parle au vent et au ciel. On entend sa flûte dans la brise de printemps, apportant la chaleur après le froid d'hiver. Il incarne donc aussi la pureté et le spirituel de la musique. Selon cette légende, Kokopelli apporte la bonne fortune et la prospérité à celui qui écoute ses chansons. Sa flûte annonce sa venue et à son départ la récolte est abondante et toutes les femmes sont enceintes.
Dans d’autres enfin, il possède un phallus proéminent voire détachable qui flotte en aval et qui, non détecté,
imbibe les demoiselles se baignant dans le fleuve.
C’était un grand honneur pour une femme de l’avoir comme « compagnon d’un temps de rêve »
lors de sa venue dans un village.
Kokopelli est donc une divinité positive, adorée
des indiens Navajos, Hopi, Zuñi, Anasazi, Hohokam, Mogollon, Fremont, Hope, Mimbres, Tewa Nepokwa'i.
Kokopelli est aussi révéré de nos jours par des descendants des Taos et du peuple Acoma.
Son nom est composé de « KOKO » pour le bois et « Pilau » pour la bosse en langue Navajo et se prononce kô kô pel´ lê.
Une autre étymologie en langue Zuni rapproche « Koko » de Dieu et « Pelli » du nom d’une mouche voleuse de dessert qui porte aussi une bosse et une trompe nasale proéminente.
Il porte aussi d’autres noms tels que « Kokopilau », « Kokopele », « Kokopetiyot » et "Olowlowishkya".
Il existe aussi son double au féminin qui est appelée
« Kokopelli Mana » présentée aussi parfois comme l’épouse de Kokopelli qui séduit les hommes.
Elle était toujours en vagabondage la nuit, recherchant quelqu'un à aider sexuellement.
Dans la langue des indiens Hopi, Mana est « femme; épouse. »
Kokopelli est le seul personnage connu anthropomorphique sur peinture rupestre
à avoir un nom, une identité et un genre établis.
Kokopelli ressemble à Osiris dans la religion égyptienne. Et, comme Osiris il a un lien avec le sexe.
Osiris est le Dieu de la fertilité (de même que la signification du sexe), comme nous le prouve sa couleur verte.
Kokopelli est basé sur la même vérité.
Ils sont tous les deux représentés dans le ciel par la même constellation - Orion.
Dans les cultures de nombreux peuples de la terre, il y a habituellement un symbole qui est reconnaissable par tous indiquant le noyau de leur système de croyance.
L'Égyptien a eu un symbole d'éternité -- l'Ankh.
Dans d'autres cultures antiques un octogone, ou un cercle, indique une ligne ininterrompue symbolisant l’indistinguable entre le Commencement et la Fin.
Les chrétiens ont la Croix, symbole de la rédemption qui mène à la vie éternelle.
Les Américains indigènes ont la roue de prière (Prayer Wheel), symbolisation des quatre directions d’où jaillissent la puissance et la vie. Les Indiens d'Amérique chrétiens combinent souvent les deux, ce qui donne une combinaison riche de tradition et de nouvelle croyance.
L'image de Kokopelli est un symbole de la création de la vie.
Le peuple qui a toujours connu et adoré Kokopelli a maintenu cette croyance intacte siècle après siècle
portant cette connaissance près de leurs cœurs et l’aimant.
Beaucoup d'autres Indiens ne connaissent plus la signification de Kokopelli en dehors de celle véhiculée par l'homme blanc.
La légende de Kokopelli est un pur concept religieux et, comme tel, c’est une erreur incroyable de le traiter comme une « plaisanterie » ou un amusement.
Il peut être jugé blasphématoire par les Indiens de le transformer en un article décoratif hors de sa signification la plus profonde.
La bosse de Kokopelli est parfois représentée comme un arc qui couvre entièrement son dos. D'autres fois, elle en couvre seulement la moitié inférieure. Ses bras sont habituellement représentés en forme de "V" avec ses coudes dirigés vers le bas, vers la terre. Sa jambe avant est habituellement représentée en symétrie de la ligne formée par sa bosse. De même, sa jambe arrière est habituellement représentée en continuité de la ligne de son corps.
La flûte, qui est réellement un nez, est habituellement représentée comme une ligne droite, ou une paire de lignes droites.
Parfois, cependant, elle est courbée. Souvent, elle a une extrémité à bulbe - comme l'extrémité d'une clarinette ou d’un tromblon.
Un nombre pair d’éléments compose la crête sur la tête de Kokopelli.
Dans la culture des Pueblos, la crête de fête représente les antennes de la sauterelle, auquel il est parfois associé.
Comme représentant du monde des esprits, il apparaît avec des plumes sur sa tête.
Dans d'autres descriptions,
la crête sur sa tête représente les rayons de lumière.
Quand il est présent, le phallus de Kokopelli est exceptionnellement long et droit, symbolisant les graines fertiles de la reproduction humaine. Il est d'habitude étiré vers le haut du corps et est parfois seulement représenté comme une ligne unique ou une flèche.
Son phallus est clairement peint sur un mur de plus de mille ans dans le Parc national Mesa Verde.
Il est souvent dit que l'image de Kokopelli a été "nettoyée" au cours des années (son phallus est moins souvent visible)
dû, en partie, à l'influence des prêtres Catholiques qui ont poussé fort le Christianisme
chez les habitants du pays du Sud-ouest américain.
La spiritualité navajo est fondée sur le culte de la nature, et de l'harmonie (« hozho ») qu'elle recèle.
Elle met en jeu un certain nombre de divinités qui interviennent occasionnellement dans les affaires humaines,
notamment « Coyote », allégorie du mal.
Coyote peut se manifester par un accident, une catastrophe, mais aussi par la méchanceté, ou toute attitude humaine non respectueuse du Dineh (peuple Navajo), de ses tabous et de l'harmonie.
L'état d'hozho est lié à la santé, la beauté, l'ordre et l'harmonie.
Le malade est considéré chez les Navajos comme celui qui a rompu cet équilibre fixé une fois pour toutes.
Les dieux sont régulièrement invoqués : des offrandes leurs sont faites,
et des danses cérémonielles sont exécutées dans lesquelles
ils sont représentés par des hommes peints et masqués.
De nombreuses cérémonies, désignées sous le terme de « voie » en français,
pouvant s'étaler sur plusieurs jours et nuits, ont pour vocation de permettre de rendre l'harmonie
Dans la mythologie des Indiens Hopis et Zuñis du Nouveau-Mexique et de l'Arizona, au Sud Ouest des États-Unis, les kachinas
sont des esprits : esprits du feu, de la pluie, du serpent, ou encore esprits farceurs, espiègles, bienfaisants ou malfaisants...
Une sorte d'inventaire du monde visible et invisible.
Six mois par an, à l'occasion de fêtes rituelles, ces esprits s'incarnent
dans des danseurs masqués et costumés.
Des poupées de bois peintes de vives couleurs, également nommées kachinas et représentant ces danseurs,
sont offertes aux enfants, à l'issue des fêtes, pour qu'ils se familiarisent avec le monde des esprits.
Dans la mythologie des Indiens Hopis et Zuñis du Nouveau-Mexique et de
Chez les Hopis, elles régissent toute la vie quotidienne.
Les esprits sont représentés par des Kachinas.
Un danseur qui met le masque de son kachina devient cet esprit.
À Santa les femmes avaient le droit d’être danseuses de kachina
à la différence des autres pueblos
où elles étaient au mieux acceptées comme membres des sociétés de kachinas[2].
Céramique Hopi, vers 1880, conservée à Washington
Le culte de Quetzalcoatl semble originaire de Teotihuacán. Un chef toltèque de la période post-
Quetzalcoatl se retrouve fréquemment dans la religion et l'art mésoaméricains pendant près de 2 000 ans
jusqu'à la conquête espagnole.
Parmi les civilisations qui pratiquaient son culte, on trouve les Olmèques, les Mixtèques, les Aztèques, le peuple maya
et surtout les Toltèques.
La vénération de Quetzalcoatl incluait parfois des sacrifices humains,
bien que certaines traditions affirment qu'il était opposé à ces pratiques.
Prêtres et rois prenaient quelquefois le nom du dieu
avec lequel ils étaient associés,
ce qui fait que Quetzalcoatl ou Kukulkán est aussi le nom porté par des
personnages historiques.
Les Toltèques avaient un système de croyance dualiste. L'opposé de Quetzalcoatl était Tezcatlipoca, qui est supposé avoir envoyé Quetzalcoatl en exil.
Une autre tradition affirmait qu'il s'en était allé volontairement
sur un radeau de serpents, promettant son retour prochain.
Lors du débarquement de Cortés en 1519, l'empereur aztèque Moctezuma
II crut tout d'abord qu'il s'agissait du retour de Quetzalcoatl,
et le conquistador utilisera cette croyance dans sa conquête du Mexique.
Quetzalcoatl était souvent considéré comme le dieu de l'étoile du matin
et son jumeau, Xolotl, celui de l'étoile du soir, en fait la planète Vénus.
En tant qu'étoile du matin, Quetzalcoatl était aussi connu sous le titre de Tlahuizcalpantecuhtli,
littéralement « le maître de l'étoile de l'aube ».
Il était aussi considéré comme l'inventeur des livres et du calendrier,
comme celui qui avait offert le maïs à l'humanité, et quelquefois comme le symbole de la mort et de la résurrection.
Quetzalcoatl était aussi le dieu tutélaire des prêtres et son nom était le titre porté
par le grand prêtre des Aztèques.
La plus grande partie de la Mésoamérique croyait en un monde cyclique.
La période courante était ainsi considérée comme le cinquième monde, les quatre précédents ayant été détruits
par un déluge, le feu et d'autres catastrophes.
Quetzalcoatl se serait rendu à Mictlan, le monde souterrain, et y aurait créé, avec l'aide de Cihuacóatl,
le cinquième monde de l'humanité à partir des os des races précédentes,
utilisant son propre sang pour leur infuser une nouvelle vie.
Suite !!