Mahdia à Sousse

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Histoire

Sa situation géographique stratégique et ses fortifications permettent à la ville, connue successivement sous les noms de Jemma, Aphrodisium et Cap Africa, de jouer un rôle de premier plan dans le bassin méditerranéen jusqu'au XVIe siècle. Mahdia est tout d'abord un comptoir phénicien puis romain sous le nom d'Aphrodisium[2]. L'épave de Mahdia, remontant au Ier siècle av. J.-C. et chargée d'objets d'art athéniens a été retrouvée au XXe siècle (vers 1907)[3] à six kilomètres au large de Mahdia ; elle fait de cette dernière l'un des plus riches sites de l'archéologie sous-marine en Tunisie.

L'année 916 voit l'arrivée du premier calife fatimide Ubayd Allah al-Mahdi[4] qui donne son nom actuel à Mahdia. La ville devient ainsi la capitale des Fatimides en 921[4] et le reste jusqu'en 973, date à laquelle Mahdia est remplacée par Le Caire[5]. Assiégée durant huit mois (944-945) par les kharidjites sous la conduite de leur chef Abu Yazid, la ville résiste victorieusement.

En 1057, les Zirides s'y réfugient face à la menace des Hilaliens. Le roi normand Roger II de Sicile l'occupe en 1148 et maintient son assise jusqu'à la chute de la ville, dans les premiers jours de 1160, aux mains des Almohades[6]. La ville perd alors son importance politique au profit de Tunis mais n'en demeure pas moins un important port. La ville fait face au cours de son histoire à plusieurs sièges.

Carte de Mahdia en 1535

En 1390[7], devant la perte de ses positions commerciales en Tunisie en faveur de Venise, Gênes organise une expédition militaire à laquelle elle souhaite donner le caractère d'une nouvelle croisade, au prétexte de se venger de la piraterie des barbaresques contre les chrétiens ; la cité obtient l'assistance d'un corps de seigneurs franco-anglais, dont Louis II de Bourbon qui en prend le commandement. La place, forte défendue par les Berbères de Bougie, de Bône, de Constantine et d'autres régions du Maghreb, venus au secours des Tunisiens, résiste à toutes les attaques. Les Européens, que les mésintelligences ne tardent pas à diviser, sont obligés de reprendre la mer après 61 jours de combats infructueux[8].

Mahdia est prise au XVIe siècle par le corsaire Dragut qui en fait son repère[9]. Charles Quint s'empare de la ville en 1550 et les Espagnols y restent jusqu'en 1554[10]. En repartant, ils font sauter les remparts que les Ottomans ne reconstruisent que partiellement à leur retour[11]. La ville retrouve peu à peu son calme et devient l'un des plus grands ports de pêche de Tunisie.

Architecture et urbanisme

Mahdia compte quelques monuments et sites dignes d'intérêt. La Skifa Kahla ou Bab Zouila, une importante porte fortifiée datant à l'origine du Xe siècle (élevée entre 916 et 921) puis restaurée au XVIe siècle, constitue encore l'un des points d'accès au centre historique de la ville et l'un des rares vestiges des anciens remparts[12] ; Bordj El Kébir, une forteresse, dotée d'un passage voûté et courbé menant dans une cour imposante, surveille depuis 1595 la pointe du cap Afrique.

La Grande Mosquée, fondée en 916 par le chiite Ubayd Allah al-Mahdi, a la particularité d'être dépourvue de minaret ; elle a subi plusieurs modifications et rénovations pour être finalement reconstruite entre 1961 et 1965 conformément au premier plan du Xe siècle[13].

La mosquée Hadj Mustapha Hamza, construite en 1772 puis restaurée au cours du XXe siècle, constitue un bel exemple d'architecture religieuse à l'époque ottomane[12].

Mahdia est aussi connue pour son cimetière marin situé en front de mer, au bout de la presqu'île.

Fichier:Museu de Mahdia - zona romano púnica.jpg

Musée de Mahdia

muséearchéologique

tunisien

Mahdia

Fichier:Museu de Mahdia -zona musulmana.jpg

http://fr.wikipedia.org/wiki/Zaydites

Divisions et branches

Des divergences à propos de la succession de certains Imâms furent en grande partie à l’origine de l’éclatement du chiisme en d’innombrables groupes. Trois grandes tendances forment l’essentiel du monde chiite d'aujourd'hui : le chiisme duodécimain, le chiisme septimain, dit aussi Ismaéliens et les Zaydites.

Chiisme duodécimain

Le chiisme duodécimain est le chiisme historique : il est majoritaire en Irak (qui a sur son territoire plusieurs villes saintes dont Kerbala), en Iran où le chiisme est religion d'État, ainsi que parmi les musulmans du Liban. Les Duodécimains s'éloignent fondamentalement du sunnisme, surtout en ce qui concerne les croyances, mais ils ont été reconnus musulmans par l'Institut Al-Azhar du Caire, la plus connue des autorités sunnites du monde.

Pour les duodécimains, depuis l'occultation (ghayba) du douzième imâm, les hommes ne peuvent pas se réclamer d'une autre autorité et ils sont donc libres par rapport au pouvoir temporel en place. Il y a donc une séparation du spirituel et du temporel.

Les oulémas jouent un grand rôle dans la révolution. La doctrine n'est pas figée car le douzième Imâm est toujours vivant : malgré son absence physique, il informe sa communauté de l'expression de sa volonté. L'interprétation reste donc ouverte dans le chiisme et les problèmes nouveaux peuvent recevoir une solution nouvelle. Selon les critères du savoir théologique, les `Ulama peuvent interpréter les signes de l'Imam.

Les autres membres de la communauté se contentent d’imitation (taqlîd) et d’une lecture littérale du Qur’ân. Vision idéaliste de la fin des temps, l'imâm caché renvoie à une face cachée de la révélation. Il faut faire un effort pour arriver à trouver et à comprendre l'ésotérique, au-delà de ce qui est visible.

Actuellement pour le courant majoritaire du chiisme duodécimain, le douzième successeur de Mahomet al-Mahdî disparaît en 874 : c'est l'occultation. Ce phénomène surnaturel d'occultation va permettre de mettre un terme à la question du pouvoir temporel, et donne une dimension eschatologique et religieuse très forte.

Les duodécimains admettent dorénavant passivement l'ordre politique car le douzième Imâm reviendra à la fin des temps et retrouvera son règne. En son attente, aucun pouvoir n'est vraiment légitime, mais le croyant doit attendre le retour de l'imâm tout en faisant des efforts pour s'améliorer spirituellement.

On peut noter que la révolution iranienne de 1979 a en partie rompu avec cette attente en voulant mettre en place un régime religieux et politique juste avant le retour de l'imâm, ce qui a été rejeté par certaines tendances théologiques du chiisme duodécimain.

Le zaïdisme (de l'arabe الزيدية az-zaydiyya) est une branche du chiisme dont les adeptes reconnaissent Zayd ben‘Alî comme cinquième et dernier imam.

Les zaïdites ou Zeydiyya ne sont plus présents de nos jours que dans le nord du Yémen, où ils sont majoritaires, bien qu'à l'échelle nationale, ce soient les sunnites qui prédominent.

Le chiisme est basé à l’origine sur l’idée que le chef des musulmans doit être un descendant de Mahomet, et plus spécifiquement de ‘Ali, le quatrième calife, et de sa femme Fatima, la fille de Mahomet.

Les querelles successorales et théologiques ont amené la création de nombreuses écoles chiites comme le chiisme duodécimain qui compte le plus grand nombre d'adeptes. Mais il en existe d’autres, comme les zaïdites.

 

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