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Loi Glass Steagall ??

http://www.solidariteetprogres.org/La-mobilisation-pour-mettre-Wall-Street-en-faillite-s-accelere_07817

 
Brèves /

La mobilisation pour mettre Wall Street en faillite s’accélère...

16 juin 2011 - 17:35
 
 
 
 

16 juin 2011 (Nouvelle Solidarité) – Depuis l’introduction du projet de loi HR 1489 le 12 avril, le Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LPAC) mène la charge dans tous les Etats-Unis pour rassembler le soutien nécessaire au rétablissement de la loi Glass-Steagall de Franklin Roosevelt. La mise en faillite de Wall Street est désormais la seule option permettant de préempter l’effondrement imminent du système financier des deux côtés de l’Atlantique dans les prochaines semaines et les prochains mois.

http://www.solidariteetprogres.org/Europe-USA-Renflouements-impossibles-effondrement-inevitable_07815

16 juin 2011 (Nouvelle Solidarité) – … si l’on n’intervient pas pour montrer la porte de sortie. Nous ne sommes ni dans une crise grecque, ni même dans une crise de l’euro, mais dans un effondrement du système transatlantique centré sur la City de Londres et son empire financier offshore. Faisons le point :

  • Un nouveau renflouement de la Grèce (comprendre : des banques exposées à la dette grecque) est impossible. Le peuple a fait entendre sa colère face à l’inacceptable et le Premier ministre n’a pas de majorité pour faire voter un nouveau plan d’austérité et de privatisations massives. Hier au parlement, il a fait face à une levée de bouclier, y compris dans son propre camps et a été contraint d’annoncer un remaniement ministériel.
  • La confrontation entre partisans et adversaires d’un « reprofilage » de la dette souveraine grecque incluant un effort des créanciers privés, est illusoire puisque toutes sortes de remise en question des dettes dues seront considérées par les agences de notation et les marchés comme équivalent à un défaut. Ceci entraînerait un effondrement en chaîne du Portugal, de l’Irlande et de l’Espagne, de toutes les banques européennes exposées à ces dettes, de tous le marché international des dérivés de crédit (CDS), de tous les Etats qui se sont endettés pour renflouer l’euro et de la BCE elle-même.
  • Les banques espagnoles sont à l’agonie, comme l’a révélé l’échec de Banco Santander sur le marché obligataire. Comme nous l’avons déjà dit, si elle ne sont pas déjà tombé c’est qu’elles sont sous perfusion permanente de la BCE depuis 2008. En mai, elles ont encore emprunté 53 milliards à la BCE, en hausse de 26% sur un mois.
  • Aux Etats-Unis, l’ex-inspecteur général du plan de renflouement TARP a mis en garde lors d’une interview avec le présentateur vedette Dan Rather, que « la prochaine crise pourrait coûter 5000 milliards de dollars en frais directs rien que pour gérer les grands établissements et leurs actifs », à comparer aux 700 milliards du TARP ! « Où est-ce qu’on va pouvoir trouver 5000 milliards ? », a-t-il ajouté. « Bonne question, où est-ce qu’on va les trouver ? » a répondu Rather. « J’en ai aucune idée, et c’est la pente descendante sur laquelle se trouve notre pays ». « Vous me faites peur », a réagit Rahter. « Il y a de quoi avoir peur. Moi-même j’ai peur. Si on a pas peur on peut pas voir ce qu’il s’est passé avec la crise de 2008 et comment il est impossible que [le renflouement] se répète ».

Dans cette situation, plus de blabla. Le système est mort et on a plus qu’une seule option : mettre en faillite les usuriers et reconstruire un système bancaire propre et modeste, au service du développement des peuples. C’est la stratégie Glass-Steagall, pour les Etats-Unis et pour l’Europe.

http://www.solidariteetprogres.org/sp_Focus_Glass-Steagall.php

En cet été 2011, le système financier et monétaire international entre dans sa phase terminale d’effondrement. Le seule option qui permette désormais de préempter cette désintégration et son cortège de dégâts mortels, est le rétablissement de la loi Glass-Steagall aux Etats-Unis.

Promulguée en juin 1933 par Franklin Roosevelt afin de liquider les dettes fictives de Wall Street qui avaient causé la crise, cette loi de séparation des banques de détail et des banques spéculatives est actuellement au cœur d’une âpre bataille outre-Atlantique.

C’est ce combat mené par nos camarades du LaRouche PAC que nous relayons ici, avec la volonté qu’émerge en Europe un répondant à ce qui serait une opportunité unique de sursaut.

http://www.solidariteetprogres.org/La-City-de-londres-sur-la-defensive-alerte-au-faux-Glass-Steagall_07820

Elle oppose l’empire financier global mis en place par la City [*] après le décès de Franklin Roosevelt, et la faction patriote fidèle à l’héritage constitutionnel de la Guerre d’Indépendance incarné par Roosevelt — un système anti-monétariste —, menée par l’économiste Lyndon LaRouche.

Lors de la conférence internet de LaRouche du 8 mai 2010, un économiste de cette faction rapportait que lors d’un voyage à Londres, des officiels du ministère des Finances britannique l’avaient mis en garde : « Toute tentative américaine de rétablir le système Glass-Steagall serait considérée comme acte hostile envers la Grande-Bretagne (…) un responsable du Foreign office contacterait ses homologues au département d’Etat américain pour rendre cette position claire. »

Les européens doivent donc choisir leur camp : rester jusqu’au bout fidèle à la City et sombrer dans le chaos de la « zone euro », ou bien s’allier à cette vraie Amérique dans le combat pour l’auto-détermination des peuples et le droit au développement.

http://www.solidariteetprogres.org/Glass-Steagall-fete-ses-78-ans-pret-a-ressusciter-pour-manger-Wall-Street_07814

 

16 juin 1933 (Nouvelle Solidarité) – Le 16 juin 1933, pour le 100e jour de sa présidence, le Président américain Franklin Roosevelt promulguait la loi Glass-Steagall, une politique de principe qu’il nous faut à tout prix ressusciter aujourd’hui à l’heure où la politique de renflouement 2008-2011 des deux côtés de l’Atlantique, touche à sa fin. Bien plus qu’une mesure technique, cette loi séparant les banques de dépôt et de crédit d’un côté, les banques d’affaires de l’autre (ainsi que les compagnie d’assurances et les maisons de titres), était l’aboutissement d’un combat âpre et décisif contre Wall Street et la City de Londres.

Tout au long de sa campagne et lors de son discours d’investiture du 4 mars 1933, Roosevelt avait mobilisé le peuple pour mettre fin au chantage exercé au sein même de la république américaine par cette oligarchie financière qui, non contente de sponsoriser les Etats fascistes d’Europe, entendait ajouter à la misère de la Grande dépression, l’arbitraire du totalitarisme en Amérique du Nord. Avec le soutien de Roosevelt, la commission d’enquête du Sénat sur la crise financière de 1929, menée par le procureur Ferdinand Pecora, révéla à l’opinion public les actes criminels perpétrés par les banques géantes de Wall Street ayant mené à la ruine de l’économie américaine et des épargnants. Des milliers de banques étaient en faillite et les déposant se ruaient pour retirer leur argent de ces établissements. Sitôt arrivé à la Maison Blanche, Roosevelt décréta la fermeture temporaire des banques afin d’y faire le ménage. Il envoya les inspecteurs fédéraux pour trier dans les comptes des banques afin de faire rouvrir les banques solvables et garantir ainsi aux américains qu’ils pouvaient y redéposer leur argent. Trois mois plus tard, grâce aux conclusions de la Commission Pecora, Roosevelt avait rassemblé la légitimité nécessaire à la mise en place de sa nouvelle loi bancaire. Le 16 juin, il promulgua donc la loi Glass-Steagall, qu’il qualifia de « deuxième loi bancaire la plus importante de l’histoire américaine », en référence à la création en 1791 de la première Banque nationale des Etats-Unis par Alexandre Hamilton, avec le soutien d’Isaac Roosevelt, l’arrière-arrière-grand-père de Franklin Roosevelt. En effet, en établissant conformément à la Constitution un système de crédit public sous contrôle des représentant du peuple, cette Banque nationale sonnait le glas de l’impérialisme monétaire exercé par le City de Londres, et contre lequel la révolution américaine fut faite.

En démantelant l’oligopole des banques de Wall Street, le Glass-Steagall Act privait la City de Londres de son bras armé sur le territoire américain et laissait le terrain libre pour une politique de production, d’équipement redonnant dignité et avenir au peuple américain. Ce même 16 juin 1933, Roosevelt promulgua le National Industry Recovery Act créant la célèbre Public Work Administration (PWA) visant à mener la politique de grand travaux du New Deal. Roosevelt avait doté la PWA d’un budget pour 1933-34 de 3,3 milliards de dollars, soit 6% du PIB américain de l’époque ! Dès sa première année la PWA lança 15 000 projets d’infrastructure allant d’aéroports, de ponts, de routes et de barrages, jusqu’aux écoles et aux hôpitaux, en passant par un grand programme d’électrification rurale. La PWA et les programmes similaires du New Deal (WPA, CCC, etc.) donnèrent du travail et une formation à des millions d’américains laissés pour compte, en particulier les jeunes.

A l’époque, si la mise en faillite de Wall Street n’avait pas été opérée et que le New Deal n’avait pu être mis en place, le monde entier aurait plongé dans le fascisme financier dont on a vécu les effets dans notre chair ici. Aujourd’hui, sous l’impulsion de l’économiste américain Lyndon LaRouche, un vaste mouvement de soutien pour le rétablissement de Glass-Steagall se lève outre-Atlantique, comme nous le relayons sur ce site, face à une situation encore plus grave que dans les années 1930.

Notre situation en Europe n’est pas séparable du sort américain. Soit nous rétablissons Glass-Steagall, soit le système financier transatlantique va s ’effondrer sur nos têtes. La situation dramatique pour les Grecs, l’explosion des prix alimentaires dans le monde ou l’incapacité des gouvernements à assurer la sécurité des populations face aux catastrophes naturelles et aux épidémies, nous donne un avant-goût de ce que sera le monde sans Glass-Steagall.

Si les Etats-Unis adoptent cette politique dans les semaines qui viennent, nous, citoyens d’Europe, avons la responsabilité d’organiser une réponse ici, pour profiter de cette onde de choc sur la finance mondiale et ainsi lui arracher des mains notre destin.

 http://www.solidariteetprogres.org/Mettre-les-banques-au-pas-et-redonner-le-laLE-GLASS-STEAGALL-GLOBALET-LE_06594

Mettre les banques au pas et redonner le la

LE GLASS-STEAGALL GLOBAL

ET LE PRECEDENT FRANCAIS

3 mai 2010
 

Il y a de constant dans les scandales financiers et les affaires d’Etat qui surgissent aujourd’hui, un dégoût prononcé de la vérité. Un Glass-Steagall global, c’est regarder en face l’escroquerie financière qu’est devenue notre économie. Les invocations à la régulation, à la moralisation et aux renflouements n’expriment que la résignation.

Pourtant la France fut bien dotée après-guerre : du combat contre le fascisme est né un système de crédit dirigé, dans lequel on ne cédait pas à la dictature de l’instant et de l’argent facile. Dès 1945, les banques ont été mises au service d’un avenir commun : c’était le Glass-Steagall français et son dispositif d’émission de crédit public. Face au péril, nous devons en raviver l’esprit.

C’est quoi d’abord, un Glass-Steagall ?

Les principes oubliés de l’antifascisme économique

 

Les femmes et les hommes du monde qui ont combattu et vaincu le fascisme dans les heures les plus sombres de notre histoire, ont non seulement compris qu’il trouve toujours son origine dans le corporatisme financier, mais que pour s’assurer qu’il ne ressurgisse jamais, la dignité et le travail humain doivent être le motif directeur de toute politique économique.

En mars 1944, notre Conseil national de la Résistance (CNR) affirmait le « droit au travail » et à un salaire qui « assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine » ; « un plan complet de sécurité sociale » ; « une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours » . Ces principes se retrouvent institutionnalisés dans le Préambule de 1946, repris aujourd’hui dans notre Constitution en vigueur.

Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, Franklin Roosevelt avoue à son peuple, le 11 janvier 1944, que « la recherche du bonheur » , clé de voûte de la Constitution américaine, n’est plus rien s’ils n’adoptent pas une « deuxième déclaration des droits » fondamentaux garantissant « le droit à un travail utile et rémunérateur », « le droit à des soins médicaux adéquats et la possibilité de jouir d’une bonne santé », « le droit à une protection adéquate contre les incertitudes économiques de l’âge, de la maladie, des accidents et du chômage » et « le droit à l’éducation ».

Réunis le 10 mai 1944, la Conférence internationale du travail adopte sa « déclaration de Philadelphie », refondant l’Organisation internationale du travail et s’adressant « à tous les humains ». Elle affirme : « Le travail n’est pas une marchandise », « la pauvreté, où qu’elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous », « une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale », « tous les êtres humains (…) ont le droit de poursuivre leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec des chances égales » ; cela « doit constituer le but central de toute politique nationale et internationale ». On retrouve aussi dans cette déclaration tous les droits sociaux proclamés par le CNR et Roosevelt sur la santé, l’éducation, les loisirs, la sécurité sociale et bien sûr le travail. Et il y a là une source d’inspiration profonde pour nous aujourd’hui : il faut assurer « l’emploi des travailleurs à des occupations où ils aient la satisfaction de donner toute la mesure de leur habileté et de leurs connaissances et de contribuer le mieux au bien-être commun ».

Mais l’avertissement le plus cinglant pour la France d’aujourd’hui est délivré par le CNR qui veut « la possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui ont les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires ».

 

 

C’est l’un des instruments clés du dispositif de Franklin Roosevelt, qui permit de castrer légalement Wall Street et d’ouvrir la voie à une relance massive de l’économie physique américaine. Dès sa victoire présidentielle de novembre 1932, Franklin Roosevelt donna son appui à la Commission bancaire du Sénat pour faire juger Wall Street sur la place publique. En missionnant auprès de la commission le procureur de New-York Ferdinand Pecora, les représentants du peuple disposaient soudain des pouvoirs judiciaires nécessaires à une investigation méticuleuse. Les révélations furent stupéfiantes : les banques new-yorkaises s’étaient infiltrées au plus haut niveau de l’Etat, elles finançaient les régimes fascistes en Europe et leurs pratiques financières avaient délibérément provoqué le krach de 1929 et la misère et la faim qui s’abattaient sur le peuple américain. Ce fut un pari gagnant pour Roosevelt : en faisant connaître la vérité au peuple, il avait désormais la pleine légitimité pour remettre Wall Street à sa place. Promulguée le 16 juin 1933, la loi Glass-Steagall permit de briser les oligopoles bancaires et de dresser un coupe-feu entre activités de banque et spéculation. Elle établit une séparation stricte entre les banques d’affaires et les banques de dépôt.

1945, le Glass-Steagall français

« Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine » , le gouvernement provisoire avait les coudées franches pour mettre à bas la « dictature professionnelle » qui avait dominé l’économie, donc la politique française. Le 2 décembre 1945, la loi 45-15 relative à la nationalisation de la Banque de France et des grandes banques et à l’organisation du crédit, venait concrétiser les résolutions prises sous l’occupation par le Conseil national de la Résistance. [*]

Cette loi définit clairement « trois catégories de banques : les banques de dépôt, les banques d’affaires, les banques de crédit à long terme et à moyen terme » ; institue un Conseil national du Crédit, représentatif des forces vives de la nation, aux pouvoirs réglementaires et non simplement consultatifs ; établit un dispositif sérieux de « contrôle des banques d’affaires » en nommant pour chacune d’elles un commissaire du gouvernement, muni de pouvoirs d’investigation et chargé de veiller à la régularité de leurs opérations et à leur conformité avec « l’intérêt national ». Ce Glass-Steagall français est à l’opposé de ce qu’on appelle aujourd’hui « régulation ». Il ne s’agit pas d’une simple surveillance a posteriori des organismes de crédit, comme il est d’usage aujourd’hui, mais d’une réglementation intégrale des activités bancaires afin que l’allocation du crédit privé s’adapte aux lignes fixées par le Plan.

Les pouvoirs magiques du Glass-Steagall

Pris comme une simple mesure technique, séparer les banques ne sert à rien. Si le dispositif créé par la loi du 2 décembre 1945 a pu engendrer les Trente Glorieuses, c’est qu’il a créé les conditions d’un véritable système de crédit productif, implicitement anti-monétariste. En nationalisant la Banque de France, le gouvernement a pu déclencher une politique de crédit public sans précédent, en utilisant pour l’équipement à long terme la capacité du Trésor public de présenter ses effets à l’escompte de la Banque de France à des taux préférentiels. Il s’agit pour le Trésor (au nom du gouvernement), dans le cadre de la planification et d’une politique cohérente de développement du territoire, d’obtenir en création monétaire auprès de la Banque de France, l’équivalent des richesses futures que créera l’utilisation de ce crédit. Pour la première fois dans notre histoire, l’Etat put devancer le développement économique, assurant ainsi un cycle long de croissance physique.

D’ailleurs, nous devons bien avoir conscience que ce mécanisme vertueux ne pouvait avoir lieu que dans le cadre du système de taux de change fixe établi à la conférence de Bretton Woods, en juillet 1944. Des taux de changes flottant au bon gré des spéculateurs ne permettent pas de politique d’investissement à long terme. Le Glass-Steagall global de demain ne peut qu’aller de pair avec un nouveau Bretton Woods protégeant les systèmes de crédit au sein de chaque économie nationale.

L’esbroufe de la banque « universelle »

Aux Etats-Unis, la loi Glass-Steagall fut abrogée en 1999, par l’entremise du secrétaire au Trésor de l’époque Larry Summers (aujourd’hui conseiller économique en chef de Barack Obama), avec les conséquences que l’on connaît. La France, quant à elle, avait déréglementé bien plus tôt. C’est sous l’égide de Jacques Delors, ministre de l’Economie et des Finances de François Mitterrand, que la loi bancaire 84-46 du 24 janvier 1984 (dite de « modernisation » !) abrogea la loi du 2 décembre 1945. Elle fit disparaître la distinction fondamentale des activités bancaires sous un titre unique, les « établissements de crédit » , les libérant ainsi de toute contrainte sur l’origine et l’investissement de leurs ressources. C’est ce qu’ils nomment fièrement « banque universelle » . A la tribune de l’Assemblée nationale, Delors avait prétexté la nécessité de s’adapter à l’environnement international pour justifier la création d’une véritable « communauté bancaire » au nom de « la liberté d’association » (sic) . La séparation « entrave le développement d’une saine concurrence » , disait-il. On a vu le résultat. Aujourd’hui, la banque française est devenue un véritable oligopole contrôlé par les « quatre gros » (ils ont tout avalé) : BNP-Paribas, Société générale, Crédit agricole et Caisse d’épargne-Banque populaire.

Investigation et mise en règlement judiciaire

Le premier scandale de la banque universelle fut probablement l’affaire du Crédit lyonnais. Ses activités financières hasardeuses entre 1988 et 1993 la menèrent à une faillite retentissante qui aurait vu disparaître les dépôts des épargnants si l’Etat n’avait injecté 130 milliards de francs (20 milliards d’euros). L’obsession financière et anti-économique de la banque universelle s’est encore affichée au grand jour depuis deux ans : des dizaines de milliards d’euros d’actifs dépréciés avec la crise des subprimes, le vacillement de la SG après l’affaire Kerviel (5,5 milliards de perte sèche), la très « familiale » Caisse d’épargne qui perd 700 millions sur des paris spéculatifs, etc. Nos prestigieuses banques « universelles » ne doivent leur salut qu’à l’aide accordée en 2008 par l’Elysée, au recyclage des actifs toxiques organisé par la BCE, au contribuable américain (elles ont touché 25 milliards dans le renflouement d’AIG organisé par Goldman Sachs) et à une comptabilité probablement très créative. Aujourd’hui encore, le mystère demeure sur l’état réel de leurs comptes. En février, Société générale a évacué vers une structure de défaisance (fosse septique) près de 45 milliards d’euros de titres toxiques.

Les partisans de la « régulation » n’ont plus le choix. Nous devons mobiliser l’opinion en constituant une commission d’enquête parlementaire sur la crise financière, dotée de pouvoirs judiciaires. L’on pourra réquisitionner temporairement les banques pour aller librement éplucher leurs comptes et leur bilan. Fort des vérités qui auront été dites, il faudra profiter de l’élan pour rétablir un système de crédit productif, seul capable de servir le travail et l’équipement du territoire. Sans cela, les niveaux de vie continueront de baisser, durement et sûrement, et nous n’aurons plus qu’à planter des bananiers sur ce qui a failli être une république.

 

bertrand(at)solidariteetprogres.org

 

Suite !!

 

 

 

 

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