Selim Ier (Yavuz Sultan Selim Han) dit « le brave » ou « le terrible » (en turc : yavuz, brave; hardi; audacieux) (né le 10 octobre 1470 à Amasya - mort le 20 septembre 1520 à Constantinople) fut le 9e sultan de l'empire ottoman
et le premier à porter le titre de calife[1] (à partir de 1517).
Il succéda à son père Bayezid II.
Il a eu quatre filles et un fils nommé Suleyman,
plus connu sous le nom de Soliman le Magnifique,
qui lui succéda à sa mort.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soliman_le_Magnifique
Soliman le Magnifique (Kanûnî Sultan Süleyman) (ou Süleyman Ier) est né probablement le 6 novembre 1494[1]
à Trébizonde (Trabzon) et mort le 7 septembre 1566 à Szigetvár.
Seul fils survivant de Selim Ier Yavuz, il est le dixième sultan de la dynastie ottomane.
Son père Selim Ier (Yavuz Sultan Selim Han) dit le «Cruel» ou le «Terrible» ou l'inflexible (1470 - 1520) lui ouvre une voie toute tracée.
Et donc, à sa mort, le 20 septembre 1520 son fils unique, Soliman, monte logiquement sur le trône.
Avec l'aide de son grand vizir, il impose les réformes qui lui valurent son surnom turc de « Législateur » (Kanûnî).
Sous son règne, l’Empire ottoman devient
une grande puissance mondiale,
continuant à s’étendre pendant encore un siècle avant de commencer une longue phase de déclin.
Les premières annéesIl est le fils de la sultane validé Ayşe Hafsa. À l’âge de sept ans, il est envoyé dans la capitale, Istanbul pour y suivre ses humanités qui consistaient, à l'époque, en l'étude des sciences, histoire, littérature, théologie. Son père, Selim le terrible, y ajoute les techniques militaires.
Il fait ses premières expériences en matière de gouvernement dans différentes provinces, Caffa (Théodosie),
Sarukhan (Manisa) et brièvement Edirne.
À la mort de son père il devient le dixième sultan ottoman. Un envoyé de Venise, le décrit ainsi quelques semaines après son intronisation:
« Il est âgé de vingt-cinq ans, grand, mais nerveux, et d'une complexion délicate. Son cou est un peu trop long, son visage mince, et son nez aquilin. Il a une fine moustache et une petite barbe, il a néanmoins un agréable teint, bien que sa peau ait une tendance à la pâleur. On dit de lui qu'il sera un souverain avisé, cultivé et ses sujets sont pleins d'espoir.
Son turban est aussi trop large. »
Dès le début de son règne, il entreprend plusieurs campagnes de conquêtes. Il conquiert ainsi la Serbie en 1521 en prenant Belgrade. L'année suivante, il assiège et prend l’île de Rhodes, laissant les chevaliers de Saint Jean se réfugier à Malte.
Le 29 août 1526, Soliman remporte la victoire de Mohács contre le roi Louis II de Hongrie et occupe la majeure partie de la Hongrie,
dont il donne le trône à Jean Zápolya, voïvode de Transylvanie.
Mais Charles Quint, Saint Empereur Romain, et son frère Ferdinand, archiduc d’Autriche, reprennent la Hongrie.
Une contre-attaque de Soliman se termine par un échec en raison du mauvais temps.
Soliman menace Vienne en 1529 (premier siège de Vienne) et en 1532.
Finalement en 1533, il signe un traité de paix avec Ferdinand,
coupant en deux la Hongrie dont une partie revient aux Habsbourg, et l’autre à Jean Zápolya.
À la mort de Jean Zápolya, Ferdinand reste dans sa partie de la Hongrie, donnant à Soliman l'impression de pouvoir annexer l'autre partie.
Il s'en suit de nouveaux combats et un nouveau traité pour revenir au point de départ.
De 1533 à 1536, il conquiert l’est de l’Anatolie et de l’Azerbaïdjan.
Dans la même période, les troupes ottomanes occupent le Yémen.
Les corsaires turcs installés à Alger prennent Tunis aux Hafsides en son nom en 1534.
Leur royaume est conquis par le pacha turc de Tripoli qui prend Kairouan en 1557 et par le pacha d’Alger qui prend Tunis en 1569.
Soliman consolide ses conquêtes en signant une série de traités de paix avec ses voisins.
En 1540, il signe avec Venise un traité de paix assorti de capitulations avantageuses pour les marchands vénitiens.
En 1541, il installe une régence ottomane en Hongrie pendant l’enfance du nouveau roi.
En 1547, il signe un traité de paix avec Charles Quint.
Dans le même temps, il entretient de bonnes relations avec la France, autre adversaire de Charles Quint.
En gage de ces bonnes relations, il permet à François Ier d’avoir une représentation permanente à İstanbul,
une chapelle d'ambassade qui devient par la suite le Lycée Saint-Benoît et accorde à la France des capitulations.
Le 29 août 1551, Soliman prend la forteresse hongroise de Belgrade et Sabac.
Le 29 mai 1555, il signe un traité de paix avec le chah safavide d’Iran.
Sa mort
C’est alors qu’il mène une campagne contre l’empereur germanique Maximilien II que le Sultan meurt en 1566,
la veille de la bataille de Szigetvár en Hongrie, remportée par les Ottomans.
Il est enterré au côté de son épouse préférée Roxelane,
dans le mausolée attenant à la mosquée Süleymaniye d’İstanbul.
Le jugement de l'Histoire
Vu de l’étranger Soliman, le « Grand turc », paraissait un danger pour tout le monde en raison de sa puissance et de son ambition,
mais à l’intérieur il était considéré comme un bon souverain, combattant la corruption, et comme un mécène envers les artistes et les philosophes. Lui-même est connu pour avoir été un poète et un habile bijoutier.
Pour tous les commentateurs, c'est au XVIe siècle, sous le règne de Soliman, que l'Empire connaîtra son apogée, lorsque ses armées s'avanceront jusqu'à la capitale autrichienne en 1529 et 1532 (elles feront d'ailleurs ces sièges en vain).
L'Empire ottoman deviendra la première puissance en Europe, surpassant l'empire de Charles Quint,
et s'étendra sur le pourtour méditerranéen depuis la Bosnie jusqu'à la frontière avec le Maroc.
Vienne marquera la limite de l’expansion de l'Empire en Occident (comme Aden en fixera la limite Sud).
Pour les chroniqueurs de l'époque, le siège de Vienne causa,
en Occident un traumatisme très important.
Si important qu'ils le plaçaient à un niveau équivalent
à celui des invasions Vikings ou de la grande peste.
Si on a parfois accusé Soliman de cruauté, certains[réf. souhaitée] disent
qu’il faut y voir l’influence de son épouse Roxelane (Hürrem Sultan en turc), sultane,
fille d’un prêtre orthodoxe ukrainien et nommée Aleksandra Lisowska (1505-Edirne 1558).
Elle est capturée par des Tatars lors d'un de leurs raids et est emmenée comme esclave,
probablement d'abord à Kaffa, en Crimée, puis à Istanbul, en 1518, où elle est choisie pour faire partie du harem de Soliman.
Présentée à Soliman, elle travaille à gagner son affection et devient rapidement sa favorite.
Avec la naissance d’un fils, elle devient la troisième épouse dans la hiérarchie du harem.
Rompant radicalement avec les traditions, elle devient finalement son épouse principale en 1530.
On dit qu’elle était une très habile politique et qu’elle savait jouer de la fascination de son époux.
Soliman fait bâtir de nombreux complexes religieux, (külliye),
comprenant mosquée, madrasas, bibliothèque, cantines et mausolée,
dont le plus célèbre est la mosquée Süleymaniye d’İstanbul.
Il fait construire des complexes de ce genre à Damas à Médine et au Yémen.
En 1517, Selim Ier avait pris le contrôle de l’ancien territoire de Judée aux Mamelouks.
Les Ottomans reçurent des centaines de réfugiés fuyant
les conversions forcées au catholicisme
opérées par le roi Ferdinand II d'Aragon en 1492,
c’est ainsi qu’à Istanbul s’était installée une importante minorité juive.
Soliman restaure Jérusalem
et il fait entourer la vieille ville d'une muraille que l'on peut encore voir aujourd'hui.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Roxelane
Roxelane (La Ruthénienne) (v. 1500 - 18 avril 1558), qui devient Hürrem (du perse خرم - Khurram, « La Joyeuse ») après sa conversion à l'islam est l'épouse du sultan Soliman le Magnifique.
Si les sources du XVIe siècle sont relativement muettes à ce sujet,
la tradition ukrainienne lui donne comme nom de naissance Anastasia Lisovska, née à Rohatyn.
Biographie
Selon le poète Samuel Twardowski qui fit des recherches à son sujet dans l'Empire ottoman au tournant des XVIe et XVIIe siècles,
Hürrem est la fille d'un prêtre orthodoxe, probablement ukrainien, de Galicie, alors partie de la Pologne.
Elle est capturée par des Tatars lors d'un de leurs raids et est emmenée comme esclave, probablement d'abord
à Kaffa, en Crimée, puis à Istanbul, en 1518, où elle est choisie pour faire partie du harem de Soliman.
Elle passe alors les premières années de son séjour forcé au sérail à lire et à se cultiver,
apprenant énormément.
Protégée par l'eunuque responsable du harem et par la mère du sultan, elle est présentée à Soliman,
travaille à gagner son affection et devient rapidement sa favorite,
gagnant alors le nom de « Hasseki » ; elle lui donne un premier fils en 1521, Mehmed.
Hürrem donne cinq enfants à Soliman, dont le successeur de ce dernier Selim II et,
en rompant radicalement avec les traditions, devient finalement sa femme :
ainsi, sous couvert d'une subite conversion à l'islam qu'elle invoquait,
elle réussit à se faire affranchir et émanciper par le souverain.
Or une femme libre ne devait pas avoir de relations avec un homme hors du mariage,
Roxelane se refuse donc à Soliman pendant trois jours.
Finalement, ce dernier cède et accepte de faire de Roxelane sa seule épouse légitime.
En 1541, un incendie détruit l’ancien palais et tout le harem est déplacé vers le grand palais où elle se retrouve plus proche du Sultan :
c’est ainsi que commence l'ère dite du « règne des femmes ».
Roxelane a un rival à éliminer, c’est le plus fidèle compagnon de Soliman, Ibrahim.
Ce dernier était comme Roxelane un ancien captif et esclave, il devient le grand vizir de Soliman durant 13 ans.
Ibrahim avait possédé Roxelane. Soliman lui avait promis sa sœur, Hatice, en mariage.
En offrant Roxelane au Sultan, Ibrahim avait pensé que cela consoliderait sa position, mais ce fut le contraire qui advint.
Roxelane devient jalouse de l’amitié de Soliman pour Ibrahim, elle se met alors à répandre des ragots sur celui-ci.
Une nuit, il est étranglé par un garde sourd-muet, mais cependant aucune preuve décisive n’a été rapportée sur la responsabilité
de Roxelane dans ce meurtre.
Soliman veut construire un nouveau palais, Roxelane craignant de s’y voir enfermée dans un nouveau harem,
l’en dissuade et l’incite à construire une mosquée.
C’est ainsi que l’architecte Sinan est choisi
pour la construction de la mosquée dite « Süleymaniye » à İstanbul en 1549.
La règle de succession en vigueur chez les ottomans était que le successeur devait être le fils aîné,
aussi celui-ci devait se débarrasser de tous ses frères comme autant de concurrents.
Le prétendant était Sehzade Mustafa le fils d'une autre épouse.
En 1544 elle utilise son influence pour que Soliman exile son premier né Sehzade Mustafa, et sa mère Gülbahar, en province,
comme gouverneur.
En 1553 une fausse lettre du prince héritier Mustafa au chah d’Iran lui demandant son aide pour renverser Soliman est
interceptée. Mustafa se précipite chez son père pour se justifier, seul et sans arme.
Soliman tue son fils le 6 novembre 1553, tout en le pleurant.
Elle est aussi la conseillère de Soliman et semble avoir eu une influence considérable sur la politique étrangère de ce dernier.
Deux de ses lettres au roi de Pologne Sigismond II Auguste ont ainsi été conservées, et,
de son vivant, l'empire Ottoman conserve des relations généralement pacifiques avec cet État.
Les ambassadeurs de l'Europe entière s'adressent à elle et lui font parvenir des cadeaux.
Certains historiens pensent aussi qu'elle est intervenue auprès de son époux pour contrôler le trafic d'esclaves organisé
par les Criméens sur sa terre natale.
À côté des affaires politiques, Roxelane s'engage aussi dans un certain nombre
de grands travaux, de La Mecque à Jérusalem,
peut-être en s'inspirant du modèle des fondations caritatives créées par Zubaida, la femme du calife Haroun ar-Rachid.
Parmi ces premières fondations on trouve une mosquée, deux écoles coraniques, une fontaine et un hôpital pour femmes
à côté du marché aux femmes esclaves d'Istanbul.
À sa mort le 18 avril 1558, elle est enterrée dans un mausolée
décoré en tuiles d'İznik décrivant le jardin du paradis, en hommage à sa nature joyeuse et souriante.
Son mausolée est adjacent à celui de Soliman,
une structure séparée et plus sombre
située dans la mosquée Süleymaniye.
Hürrem, ou Roxelane, comme elle est mieux connue en Europe, a inspiré aussi bien des peintures
qu'une symphonie de Joseph Haydn, un opéra de Denys Sichynsky, un ballet,
des pièces de théâtre, des romans, principalement en ukrainien,
mais aussi en anglais, français ou allemand.
Une fille, Mihrimah), épouse du grand vizir Rüstem Pacha (en).
Des quatre fils de Roxelane :
Les deux frères s’affrontèrent contrairement à ce qu’avait supposé leur mère,
ce qui amena Bayezid à se réfugier en Perse auprès du Chah.
Soliman parvient à le faire extrader pour l'assassiner rapidement.