2ème Livre des Machabées
14 : 1
Intrigues du grand prêtre Alkime
Trois ans après, Judas et ses compagnons apprirent que Démétrius, fils de Séleucus,
ayant abordé au port de Tripoli avec une armée nombreuse et une flotte, s'était rendu maître du pays et avait mis à mort Antiochus et son tuteur Lysias.
Un certain Alkime, PRéCéDEMMENT DEVENU GRAND PRÊTRE,
MAIS QUI S'éTANT VOLONTAIREMENT SOUILLé DANS LES TEMPS où éTAIENT ROMPUES LES RELATIONS AVEC LES GENTILS,
COMPRENANT QU'il NE LUI RESTAIT PLUS AUCUN ESPOIR DE SALUT NI D'ACCES A L'AUTEL SAINT,
VINT TROUVER LE ROI DEMETRIUS EN L'an cent cinquante,
LUI OFFRANT UNE COURONNE D'OR AVEC UNE PALME ET DE PLUS QUELQUES RAMEAUX D'OLIVIER,
TELS QU'IL EST D'USAGE D'EN OFFRIR AU TEMPLE;
ET CE JOUR-LA, IL NE FIT RIEN DE PLUS.
Mais il trouva une occasion favorable à sa démence quand Démétrius, l'ayant appelé dans son conseil,
l'interrogea sur LES DISPOSITIONS ET LES DESSEINS DES JUIFS.
Il répondit
: "Les Juifs que l'on nomme Assidéens, dont Judas Machabée est le chef; fomentent la guerre et les séditions, et ne souffrent pas que le royaume soit en paix. Voilà pourquoi, ayant été dépouillé DE LA DIGNITé reçue de mes ancêtres,
JE VEUX DIRE DU SOUVERAIN PONTIFICAT, JE SUIS VENU ICI, d'abord pour aviser sincèrement aux intérêts du roi,
ensuite pour m'employer au profit de mes concitoyens,
car LES EXCèS DE CES HOMMES CAUSENT A TOUTE NOTRE NATION DES DéTRIMENTS QUI NE SONT PAS PETITS.
Toi donc, ô roi, quand tu auras connaissance de toutes ces choses,
POURVOIS AU BIEN DE NOTRE PAYS ET DE NOTRE NATION OPPRIMéE, SELON CETTE HUMANITE QUI TE REND ACCUEILLANT A TOUS.
Car, tant que Judas subsiste, IL SERA IMPOSSIBLE QUE L'ETAT JOUISSE DE LA PAIX";
Dès qu'il eut parlé de la sorte, les autres amis (du roi) qui supportaient avec humeur ce qui touchait Judas,
ENFLAMMèRENT ENCORE DAVANTAGE DEMETRIUS.
Il appela aussitôt Nicanor, qui avait commandé l'escadron des éléphants, le nomma général de l'armée de Judée et le fit partir, avec l'ordre de faire périr Judas, de disperser SES COMPAGNONS, ET D'INSTALLER ALKIME GRAND PRÊTRE DU TEMPLE SUPRÊME.
ALORS CEUX QUI s'étaient enfuis dans la Judée, parce que GENTILS, devant Judas, se rassemblèrent en troupe autour de Nicanor, pensant bien que l'infortune et le malheur des Juifs tourneraient à leur propre avantage.
Alliance de Nicanor et de Judas
14: 15
Quand (les Juifs) apprirent la marche de Nicanor et l'offensive des nations, ils se couvrirent de poussière et ils supplièrent Celui qui avait établi son peuple à jamais et avait sans cesse ouvertement protégé sa portion.
Sur l'ordre de (leur) chef, ils partirent sur-le-champ et en vinrent aux mains avec (l'ennemi) au bourg de DESSAU.
Simon, frère de Judas, avait engagé le combat contre Nicanor; mais, (déconcerté) par une réaction subite des adversaires, il subit un léger échec.
Toutefois Nicanor, apprenant quelle était la valeur des compagnons de Judas et avec quelle magnanimité, ils se dévouaient pour la patrie, craignit de s'en remettre à la décision par le sang.
Il envoya donc Posidonius, Théodote et Mathathias pour tendre la main (aux Juifs) et recevoir (la leur).
Après avoir longtemps examiné (ces propositions), le général les communiqua à l'armée,
et, quand il fut évident que tous étaient du même avis, on consentit à traiter.
On fixa un jour où (les deux chefs) se réuniraient seul à seul; de chaque côté s'avança un char où l'on mit des sièges d'honneur.
Cependant Judas avait aposté des hommes armés dans des positiions propices, dans la crainte de quelque perfidie soudaine de la part de l'ennemi.
Dans leur entretien, ils firent un accord.
Nicanor passa quelque temps à Jérusalem, sans y faire rien de déplacé, et il congédia les foules qui s'étaient rassemblées en troupe (autour de lui).
Il était continuellement avec Judas, éprouvant pour LUI DE L'INCLINATION.
IL L'ENGAGEA à SE MARIER ET à AVOIR DES ENFANTS; (Judas) se maria, vécut en paix et jouit de la vie.
Nicanor contre Judas
14 : 26
Alkime, voyant la bonne intelligence qui régnait entre eux, prit une copie du traité conclu et se rendit auprès de Démétrius; il lui dit que Nicanor avait des desseins contraires aux intérêts de l'Etat, puisqu'il avait désigné comme son successeur Judas, un ennemi du royaume.
Le roi en fut hors de lui; excité par les calomnies de ce scélérat, il écrivit à Nicanor qu'il supportait avec peine le contrat conclu et qu'il lui ORDONNAIT DE LUI ENVOYER AUSSITÔT A ANTIOCHE, MACHABEE, COMME PRISONNIé.
Au reçu de cette lettre, Nicanor fut consterné;
il acceptait difficilement d'annuler des conventions arrêtées, sans que (Judas) eût RIEN FAIT D'INJUSTE.
Mais, comme il n'y avait pas à résister au roi, il cherchait UNE OCCASION FAVORABLE POUR EXéCUTER (SON ORDRE)
PAR QUELQUE STRATAGèME.
Machabée, de son côté, remarquant que Nicanor se montrait plus rigide à son égard et que son affabilité habituelle se faisait plus rude,
COMPRIT QUE CETTE RIGIDITé N'ETAIT PAS POUR LE MIEUX;
IL RASSEMBLA UN GRAND NOMBRE DES SIENS ET SE DéROBA à NICANOR.
Celui-ci, reconnaissant que l'homme lui avait opposé un vaillant stratagème,
SE RENDIT AU PLUS AUGUSTE ET AU PLUS SACRé DES SANCTUARIES,
PENDANT QUE LES PRÊTRES OFFRAIENT LES SACRIFICES ACCOUTUMéS, ET LEUR ORDONNA DE LUI LIVRER CET HOMME.
COMME ILS ASSURAIENT AVEC SERMENT qu'ils ignoraient où était l'homme qu'il cherchait.
(Nicanor leva la main vers le temple et jura, en disant
: "SI VOUS NE ME LIVREZ JUDAS CAPTIF, JE RASERAI AU NIVEAU DU SOL CE PARVIS SACRé DE DIEU,
JE DéTRUIRAI L'AUTEL ET J'éLèVERAI ICI UN TEMPLE MAGNIFIQUE A DIONYSIOS".
Ayant ainsi parlé, il se retira. Alors les prêtres, levant les mais vers le ciel, INVOQUèRENT CELUI QUI DE TOUT TEMPS A COMBATTU POUR NOTRE PEUPLE,
en disant :
"Toi, Seigneur, qui n'as besoin de rien, IL T'A PLU QU'UN TEMPLE où TU HABITES SOIT AU MILIEU DE NOUS.
Maintenant donc, Seigneur, SAINT DE TOUTE sainteté, GARDE A JAMAIS IMMACULéE CETTE MAISON RéCEMMENT PURIFIéE".
Mort Héroïque de Razis
14: 37
Or un certain Razis, un des anciens de Jérusalem, fut dénoncé à Nicanor; c'était un homme aimant ses concitoyens, hautement estimé, et appelé le père des Juifs à cause de sa bienveillance.
Car dans les temps antérieurs, où il fallait éviter tout commerce avec les païens,
il s'était attiré une condamnation pour judaïsme et, avec une absolue constance, il avait exposé, pour le judaïsme, son corps et sa vie.
Nicanor, voulant afficher son hostilité contre les Juifs, envoya plus de cinq cents soldats pour le prendre; car il pensait par son arrestation affliger (les Juifs).
Cette troupe était sur le point de s'emparer de la tour et de forcer la porte de la demeure principale; déjà l'ordre était donné d'y mettre le feu et de brûler les portes.
Mais, au moment où il allait être pris, (Razis) se frappa de son épée, aimant mieux mourir noblement que de tomber entre des mains criminelles et de subir des outrages indignes de sa propre noblesse.
Mais, comme, dans la précipitation de l'assaut, il ne s'était pas frappé assez droitement, (voyant) la foule se ruer par les portes, il courut avec courage en haut de la muraille et se précipita avec une mêle ardeur sur la foule.
Tous reculèrent aussitôt, laissant un espace vide au milieu duquel il tomba. Respirant encore et l'âme enflammée,
IL SE REDRESSA, TOUT RUISSELANT DE SANG ET PLEIN D'HORRIBLES BLESSURES; IL TRAVERSA LA FOULE EN COURANT;
PUIS SE TENANT DEBOUT SUR UNE ROCHE ABRUPTE,
AYANT DéJà PERDU TOUT SON SANG,
IL S'ARRACHA LES ENTRAILLES ET, LES PRENANT DE SES DEUX MAINS, LES BRANDIT SUR LA FOULE,
EN PRIANT LE MAÎTRE DE LA VIE ET DE L'ÂME DE LES LUI RENDRE UN JOUR. Ce fut ainsi qu'il trépassa.
Défaite et Mort de Nicanor
15: 1
Cependant Nicanor apprit que les gens de Judas se trouvaient dans les régions de la Samarie, et il résolut de les attaquer en toute sûreté le jour du repos(sabbatique).
Les Juifs qui le suivaient par contrainte lui dirent :
"Ne (les) extermine pas d'une manière si féroce et si barbare,
mais rends gloire au jour qu'a choisi et honoré de sainteté Celui qui voit tout".
Alors ce triple scélérat demanda s'il y avait AU CIEL UN SOUVERAIN QUI EÛT ORDONNE DE CéLéBRER LE JOUR DU SABBAT.
ILS LUI REPONDIRENT : "C'EST LE SEIGNEUR, CELUI QUI EST VIVANT, SOUVERAIN AU CIEL, QUI A ORDONNE DE GARDER LE SEPTIEME JOUR.
- Et moi aussi, reprit l'autre,
JE SUIS SOUVERAIN SUR LA TERRE ET JE COMMANDE QU'ON PRENNE LES ARMES ET QU'ON ACCOMPLISSE LE SERVICE DU ROI".
Pourtant il ne réussit pas à accomplir son funeste dessein.
Pendant que Nicanor, dans son orgueilleuse jactance, songeait à dresser un trophée public de (sa victoire) sur les gens de Juda.
Machabée ne cessait d'avoir confiance, avec pleine espérance QU'IL OBTIENDRAIT DU SEIGNEUR ASSISTANCE.
IL exhortait les siens à ne pas craindre l'attaque des nations,
mais, en RéFLéCHISSANT AUX SECOURS QUE LE CIEL LEUR AVAIT ACCORDES DANS LE PASSé,
à COMPTER PRéSENTEMENT SUR LA VICTOIRE QUI LEUR VIENDRAIT DU TOUT-PUISSANT.
Il les encouragea en (citant) LA LOI ET LES PROPHèTES, et leur rappela en outre les combats qu'ils avaeint soutenus, et les rendit encore plus ardents.
Après avoir excité leur courage, il leur donna ses ordres, leur repésentant en même temps,
LA PERFIDIE DES NATIONS ET LEUR VIOLATION DES SERMENTS.
Quand il eut armé chacun d'eux, non pas de la sécurité que (donnent) les boucliers et les lances,
MAIS DE L'ENCOURAGEMENT QUE DONNENT LES BONNES PAROLES, IL LEUR RACONTA EN OUTRE UN SONGE DIGNE DE FOI,
UNE SORTE DE VISION QUI LES RéJOUIT TOUS.
VOICI CE QU'IL AVAIT VU :
LE GRAND PRÊTRE ONIAS, CET HOMME PARFAIT, D'UN ABORD RéSERVé, MAIS DE MANIèRES DOUCES,
DISTINGUé DANS SON LANGAGE ET ADONNé DèS L'ENFANCE à TOUTES LES PRATIQUES DE LA VERTU, (il l'avait vu),
LES MAINS éTENDUES, PRIANT POUR TOUTE LA MASSE DES JUIFS.
ENSUITE LUI ETAIT APPARU, DE LA MÊME MANIèRE,
UN HOMME SE DISTINGUANT PAR SES CHEVEUX BLANCS ET SA GLOIRE
ET INVESTI D'UNE PRODIGIEUSE ET MAJESTUEUSE AUTORITé.
ONIAS, PRENANT LA PAROLE, LUI AVAIT DIT :
"CELUI-CI EST L'AMI DE SES FRéRES, QUI PRIE BEAUCOUP POUR LE PEUPLE ET POUR LA VILLE SAINTE, JéRéMIE, LE PROPHETE DE DIEU".
PUIS JéRéMIE, éTENDANT LA MAIN DROITE, AVAIT DONNé à JUDAS UNE épée D'OR ET, EN LA LUI REMETTANT,
IL AVAIT DIT : "PRENDS CETTE SAINTE épée, C'EST UN DON DE DIEU :
PAR ELLE TU BRISERAS TES ENNEMIS'.
Animés par ces paroles de Judas, si belles et capables d'exciter à la vaillance et d'animer les coeurs des jeunes gens, ils résolurent de ne pas se retrancher dans un camp, mais de se jeter vaillamment (sur l'ennemi), et, dans un combat où ils mettraient tout leur courage, de décider l'affaire,
puisque la ville, LE SANCTUAIRE ET LE TEMPLE étaient en péril.
Car c'était moins pour leurs femmes et leurs enfants, pour leurs frères et leurs proches,
mais d'abord et SOUVERAINEMENT POUR LE TEMPLE SAINT QU'ILS AVAIENT PEUR.
L'angoisse des gens restés dans la ville n'était pas lègère, dans l'épouvante de cette attaque en rase campagne.
Pendant que tous attendaient la décision de venir, que déjà les ennemis se rassemblaient, en ordre de bataille, que les éléphants étaient disposés à la place convenable et les cavaliers sur les ailes.
Machabée, voyant cette immense multitude, l'appareil varié de leurs armes, la férocité farouche des bêtes fauves,
LEVA LES MAINS AU CIEL et INVOQUA LE SEIGNEUR QUI FAIT DES PRODIGES;
car il savait que ce n'est pas par le moyen des armes,
mais SUIVANT SA DéCISION QU'IL ACCORDE LA VICTOIRE à CEUX QUI EN SONT DIGNES.
Voici quelle fut sa prière :
"TOI, MAÎTRE, TU as envoyé TON ANGE, SOUS EZECHIAS, ROI DE JUDA,
ET IL A EXTERMINE CENT QUATRE-VINGT-CINQ MILLE HOMMES DE L'ARMéE DE SENNACHERIB;
MAINTENANT ENCORE, Ô SOUVERAIN DES CIEUX,
ENVOIE UN BON ANGE DEVANT NOUS, (POUR QU'IL RéPANDE) LA CRAINTE ET L'EFFROI.
QUE PAR LA GRANDEUR DE TON BRAS SOIENT FRAPPéS CEUX QUI SONT VENUS, LE BLASPHèME à LA BOUCHE,
CONTRE TON PEUPLE SAINT"! Telle fut la conclusion de ses paroles.
Cependant les gens de Nicanor s'avançaient au son des trompettes et des chants de guerre,
tandis que les gens de Judas attaquaient les ennemis
AVEC DES INVOCATIONS ET DES PRIèRES.
Combattant de leurs bras et PRIANT DIEU DANS LEURS COEURS,
ils couchèrent par terre au moins trente-cinq mille hommes;
ils furent comblés de joie PAR L'INTERVENTION MANIFESTE DE DIEU.
L'affaire terminée, pendant qu'ils s'en retournaient joyeusement, ils reconnurent Nicanor, tombé par terre avec son équipement.
Alors, au milieu des clameurs et dans l'agitation, ILS BéNIRENT LE MAÎTRE DANS LA LANGUE DE LEURS PERES.
Et celui qui tout entier, corps et âme, avait mené le combat pour ses concitoyens, qui avait conservé pour ses compatriotes la bienveillance de sa jeunesse, (Judas) ordonna de couper la tête de Nicanor et sa main avec son bras, et de les porter à Jérusalem.
Il s'y rendit lui-même, convoqua ses compatriotes et les prêtres, et, S'éTANT PLACé DEVANT L'AUTEL,
IL MANDA LES GENS DE LA CITADELLE, ET IL LEUR MONTRA LA TÊTE DE L'INFÂME NICANOR ET LA MAIN QUE CE BLASPHéMATEUR AVAIT éTENDUE AVEC TANT D'INSOLENCE CONTRE LA MAISON SAINTE DU TOUT-PUISSANT.
PUIS, AYANT COUPE LA LANGUE DE L'IMPIE NICANOR, IL VOULUT QU'ON LA DONNÂT PAR MORCEAUX (en pâture) AUX OISEAUX,
ET QU'ON SUSPENDIT EN FACE DU TEMPLE LE SALAIRE DE FOLIE.
TOUS FIRENT MONTER VERS LE CIEL DES BENEDICTIIONS AU SEIGNEUR GLORIEUX, EN DISANT :
"BéNI SOIT CELUI QUI A GARDé SON LIEU SANS SOUILLURE"!
Judas attacha le chef de Nicanor à la citadelle, comme un signe éclatant et manifeste pour tous DU SECOURS DU SEIGNEUR.
D'un commun accord on rendit un édit public ordonnant de ne pas laisser (passer) ce jour SANS LE COMMEMORER,
MAIS DE CELEBRER LE TREIZIEME (JOUR) DU DOUZIEME MOIS, APPELé ADAR EN SYRIAQUE, LA VEILLE DU JOUR DIT DE MARDOCHéE.
Conclusion de l'auteur.
15:38
Ainsi se déroula l'histoire de Nicanor; et comme à partir de ce temps la ville demeura en possession des Hébreux, moi aussi je finirai là (mon) récit.
Si la composition est belle et réussie, c'est aussi ce que j'ai voulu; si elle est commune et médiocre, c'est tout ce que j'ai pu faire;
car de même qu'il est pernicieux de boire du vin pur et pareillement ensuite de l'eau pure,
TANDIS QUE LE VIN MÊLé A L'EAU EST AGRéABLE ET PRODUIT UNE DéLECTABLE JOUISSANCE,
DE MÊME C'EST L'ART DE DISPOSER LE RéCIT QUI CHARME LES OREILLES DE CEUX QUI ENTENDENT LA COMPOSITION.
C'est donc ici que je termine.
Démétrios Ier Sôter (en grec ancien Δημήτριος Σώτερ / Dêmếtrios Sốter, « le Sauveur ») est un roi de Syrie de la famille des Séleucides.
Il est le fils de Séleucos IV Philopator.
Encore jeune son père l’envoie comme otage à Rome où il reste probablement de -176/-175 à -162, soit près d’une quinzaine d’années, car à l’assassinat de son père par Héliodore c’est son oncle Antiochos IV Épiphane, lui-même ancien otage, qui s’empare du trône (-175).
Se tenir éloigné de Syrie est probablement un moyen pour Démétrios de garantir sa sécurité face à son oncle.
En -162 il rentre en Syrie et fait assassiner Antiochos V Eupator, le fils d’Antiochos IV, un enfant d’une dizaine d’années qui vient de succéder à son père.
Son règne connaît une seule véritable action d’éclat avec son intervention à Babylone qu’il délivre de deux tyrans locaux, Timarque et Héraclide,
et qui lui vaut de la part des Babyloniens son surnom de Sôter.
Le reste de son règne est dominé par sa lutte contre les hasmonéens dont il n’arrive pas réellement à venir à bout.
Cela illustre la perte de puissance considérable du royaume alors qu’Antiochos III, un demi siècle plut tôt, guerroyait jusqu’en Inde.
Un usurpateur, Alexandre Ier Balas, avec l’appui de l’Égypte, s’empare du pouvoir en détrônant Démétrios qui est tué (-150) après un règne de 12 ans.
Démétrios épouse Laodicé V, la fille du roi de Macédoine Philippe V (-221/-179) et de la Reine Polycrateia, qui lui donna deux enfants :
Démétrios II Nicator, né en -160, qui sera roi (-145/-138 et -129/-125). Antiochos VII Évergète Sidêtês qui sera roi (-138/-129).
Démétrios Ier Sôter | ||
Roi de Syrie | ||
|
||
Règne | ||
-162 à -150 | ||
Dynastie | Séleucides | |
---|---|---|
Prédécesseur | Antiochos V Eupator | |
Successeur | Alexandre Ier Balas |
Démétrios II Nicator est un roi de la dynastie des Séleucides qui rétablit cette dernière sur le trône après l'usurpation d'Alexandre Ier Balas, de son fils Antiochos VI Dionysos et du général Tryphon. Démétrios II est le fils de Démétrios Ier Sôter, renversé et tué en 150 av. J.-C. par Alexandre Ier Balas.
Il se réfugie en Égypte et épouse la fille de Ptolémée VI, Cléopâtre Théa, puis avec le concours militaire de son beau-père, qui est tué au combat dans l'expédition, il envahit la Syrie, tue Alexandre Ier Balas vers 145 av. J.-C. et reprend le trône de son père.
Lors de cet épisode il hérite du surnom de Nicator (« le Vainqueur »). Il doit cependant lutter jusqu'en 142 av. J.-C. contre Diodote (Tryphon), le général du roi fantoche Antiochos VI.
Un fils connu de Démétrios II Nicator est Antiochos VIII.
En 141 av. J.-C. il est fait prisonnier par Mithridate le roi des Parthes ; bien traité, il épouse Rhodogune la fille de ce dernier.
Furieuse sa première épouse Cléopâtre fait reconnaître roi Antiochos VII Sidêtês, frère de Démétrios II avec lequel elle se marie.
En 128 av. J.-C. Démétrios revient de chez les Parthes et reprend son trône vers 127 av. J.-C.;
mais il est assassiné par Alexandre II Zabinas en 125 av. J.-C..
Démétrios II Nicator | ||
Roi Séleucide | ||
|
||
Règne | ||
-145 à -141 et -129 à -126 | ||
Dynastie | Séleucides | |
---|---|---|
Prédécesseur | Antiochos VI (1er règne)) Antiochos VII (2e règne) |
|
Successeur | Antiochos VII et Tryphon (1er règne) Séleucos V et Alexandre II (2e règne) |
Antiochos VII Evergète Sidêtês (Chasseur) (né en -164 à Sidé [1] en Pamphylie - mort en -129) était un roi séleucide de Perse qui régna de -138 à -129.
Antiochos VII était le fils de Démétrios Ier Sôter et le frère de Démétrios II Nicator. Il participa aux combats que livra son frère avec l'aide de l'Égypte contre l'usurpateur Alexandre Ier Balas, puis contre le fils de ce dernier Antiochos VI Dionysos et son mentor (et assassin) le général Tryphon (-145/-142).
En -141 Démétrios II est fait prisonnier par le roi des Parthes Mithridate qui lui fait épouser sa fille Rhodogune.
La première femme de Démétrios, Cléopâtre Théa, furieuse, épouse alors Antiochos qu'elle fait couronner sous le nom d'Antiochos VII Evergète.
Antiochos VII Evergète veut restaurer l'autorité de l'État. Il vainc définitivement Tryphon en -138, le chasse en Phénicie et l'assiège dans Dôra.
Il est le dernier souverain de la dynastie à tenter de reprendre pied sur l'Euphrate contre les Parthes.
Il remporte tout d'abord des succès importants, reconquiert la Babylonie et la Médie vers -130.
Mais les négociations avec leur nouveau roi Phraatès II échouent en raison des exigences excessives d'Antiochos VII. Aussi Phraate II libère Démétrios II et en -129, Antiochos trouve la mort au combat.
Antiochos VII épouse Cléopâtre Théa, sa belle-sœur en 137, elle lui donne trois enfants : Antiochos IX Cyzique Philopator (Roi -96/-95), qui luttera pour le trône avec son demi-frère Antiochos VIII Gryphos. Laodice IX et Séleucos.
Antiochos VII Evergète Sidêtês | ||
Roi Séleucide | ||
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Règne | ||
-138 à -129 | ||
Dynastie | Séleucides | |
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Prédécesseur | Diodote Tryphon | |
Successeur | Démétrios II Nicator |
Démétrios II Nicator est un roi de la dynastie des Séleucides qui rétablit cette dernière sur le trône après l'usurpation d'Alexandre Ier Balas, de son fils Antiochos VI Dionysos et du général Tryphon. Démétrios II est le fils de Démétrios Ier Sôter, renversé et tué en 150 av. J.-C. par Alexandre Ier Balas.
Il se réfugie en Égypte et épouse la fille de Ptolémée VI, Cléopâtre Théa, puis avec le concours militaire de son beau-père, qui est tué au combat dans l'expédition, il envahit la Syrie, tue Alexandre Ier Balas vers 145 av. J.-C. et reprend le trône de son père.
Lors de cet épisode il hérite du surnom de Nicator (« le Vainqueur »). Il doit cependant lutter jusqu'en 142 av. J.-C. contre Diodote (Tryphon), le général du roi fantoche Antiochos VI.
Un fils connu de Démétrios II Nicator est Antiochos VIII.
En 141 av. J.-C. il est fait prisonnier par Mithridate le roi des Parthes ; bien traité, il épouse Rhodogune la fille de ce dernier.
Furieuse sa première épouse Cléopâtre fait reconnaître roi Antiochos VII Sidêtês, frère de Démétrios II avec lequel elle se marie.
En 128 av. J.-C. Démétrios revient de chez les Parthes et reprend son trône vers 127 av. J.-C.; mais il est assassiné par Alexandre II Zabinas en 125 av. J.-C..
Démétrios II Nicator | ||
Roi Séleucide | ||
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Règne | ||
-145 à -141 et -129 à -126 | ||
Dynastie | Séleucides | |
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Prédécesseur | Antiochos VI (1er règne)) Antiochos VII (2e règne) |
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Successeur | Antiochos VII et Tryphon (1er règne) Séleucos V et Alexandre II (2e règne) |
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