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Sourate Al Baqara S3

2. Sourate de la Vache (Al-Baqara)

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux.

[174] Ceux qui dissimulent ce que Dieu a révélé du Livre et qui le troquent à vil prix, c’est comme s’ils remplissaient de feu leurs entrailles. Dieu ne leur adressera pas la parole le Jour du Jugement dernier et ne leur accordera pas Son pardon ; mais un châtiment douloureux leur sera infligé.

[175] Voilà ceux qui échangent la Vérité contre l’erreur et qui troquent le pardon de

Dieu contre le châtiment de l’Enfer ! Et quelle endurance il leur faudra pour

supporter les affres de la Géhenne !

 [176] Il en est ainsi parce que Dieu a révélé le Livre en tant que Message de vérité, et que ceux qui se livrent à des controverses à son sujet s’engagent dans une profonde divergence.
 

[177] La piété ne consiste pas à tourner sa face du côté de l’Orient ou de l’Occident ;

la piété, c’est croire en Dieu, au Jugement dernier, aux anges, aux Livres et aux

prophètes ; la piété, c’est donner de son bien – quelque attachement qu’on lui

porte – aux proches, aux orphelins, aux indigents, aux voyageurs et aux

mendiants ; la piété, c’est aussi racheter les captifs, accomplir la salât, s’acquitter

de la zakât, demeurer fidèle à ses engagements, se montrer patient dans

l’adversité, dans le malheur et face au péril. Telles sont les vertus qui caractérisent

les croyants pieux et sincères !

 
[178] Ô vous qui croyez ! La loi du talion vous est prescrite en matière de meurtre : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Si l’ayant droit consent une remise de cette peine au meurtrier, ce dernier sera poursuivi modérément et il devra s’acquitter du prix du sang avec empressement. C’est là une mesure d’allégement et de miséricorde pour vous de la part de votre Seigneur. Mais quiconque transgresse, par la suite, ce compromis sera sévèrement sanctionné.

[179] La loi du talion constitue pour vous une garantie de vie, ô gens doués d’intelligence. Peut-être finirez-vous ainsi par craindre Dieu. [180] Il vous est prescrit, lorsque l’un d’entre vous est sur le point de mourir en laissant quelques biens, de faire un testament en faveur de ses père et mère et de ses parents les plus proches, suivant l’usage établi. C’est un devoir pour ceux qui craignent le Seigneur. [181] Ceux qui dénaturent les dispositions d’un testament, après en avoir pris connaissance, commettent un délit dont ils sont seuls à supporter les conséquences, car Dieu sait tout et entend tout.
[182] Celui qui, craignant une partialité ou une illégalité de la part du testateur, fait accepter un compromis par les parties intéressées ne commet aucun péché, car Dieu est Clément et Miséricordieux.
[183] Ô croyants ! Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit aux peuples qui vous ont précédés, afin que vous manifestiez votre piété. [184] Ce jeûne devra être observé pendant un nombre de jours bien déterminé. Celui d’entre vous qui, malade ou en voyage, aura été empêché de l’observer devra jeûner plus tard un nombre de jours équivalant à celui des jours de rupture. Mais ceux qui ne peuvent le supporter qu’avec grande difficulté devront assumer, à titre de compensation, la nourriture d’un pauvre pour chaque jour de jeûne non observé. Le mérite de celui qui en nourrira davantage ne sera que plus grand. Mais savez-vous qu’il est préférable pour vous de jeûner? [185] Le mois de Ramadan est celui au cours duquel le Coran a été révélé pour guider les hommes dans la bonne direction et leur permettre de distinguer la Vérité de l’erreur. Quiconque parmi vous aura pris connaissance de ce mois devra commencer le jeûne. Celui d’entre vous qui, malade ou en voyage, aura été empêché de le faire devra jeûner plus tard un nombre de jours égal à celui des jours de jeûne non observés. Dieu tient ainsi à vous faciliter l’accomplissement de vos devoirs religieux et non à vous le rendre difficile. Achevez donc la période du jeûne et louez Dieu pour vous avoir guidés, afin de Lui prouver votre reconnaissance.
[186] Si Mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet, qu’ils sachent que Je suis tout près d’eux, toujours disposé à exaucer les vœux de celui qui M’invoque. Qu’ils répondent donc à Mon appel et qu’ils aient foi en Moi, afin qu’ils soient guidés vers la Voie du salut.
[187] Il vous est permis, la nuit qui suit une journée de jeûne, d’avoir des rapports avec vos épouses, qui sont un vêtement pour vous autant que vous l’êtes pour elles. Dieu sait que vous vous êtes clandestinement livrés à de tels rapports ; mais Il ne vous en tient pas rigueur et vous accorde Son pardon. Désormais, vous pouvez cohabiter avec vos femmes en vous tenant à ce que Dieu vous prescrit. Mangez et buvez jusqu’au moment où vous pourrez distinguer un fil blanc d’un fil noir, à la pointe de l’aube. À partir de cet instant, observez une abstinence totale jusqu’à la tombée de la nuit. N’ayez aucun rapport avec vos femmes, durant votre retraite spirituelle dans les mosquées. Telles sont les limites que Dieu vous impose, ne les transgressez pas. C’est ainsi que Dieu explique clairement Ses versets aux hommes afin qu’ils Le craignent.
[188] Ne vous dépouillez pas injustement les uns les autres de vos biens ! Ne les offrez pas non plus aux juges dans l’espoir de vous accaparer illégalement et en toute connaissance de cause d’une partie des biens appartenant à autrui !

[189] On t’interroge sur les nouvelles lunes. Dis-leur : «Ce sont des moyens pour les hommes de mesurer le temps et de déterminer l’époque du pèlerinage.» La piété ne consiste nullement à s’introduire dans les maisons par la porte de derrière. La vraie piété est dans la crainte révérencielle du Seigneur. C’est donc par les portes habituelles que vous devez entrer dans vos demeures, et c’est également Dieu que vous devez craindre, si vous tenez à réussir. [190] Combattez dans la Voie de Dieu ceux qui vous combattent, sans jamais outrepasser les limites permises, car Dieu n’aime pas ceux qui les transgressent.
[191] Tuez-les partout où vous les trouvez et chassez-les d’où ils vous ont chassés, car la subversion est pire que le meurtre. Ne les combattez pas, cependant, auprès de la Mosquée sacrée, à moins qu’ils ne vous y attaquent les premiers. Dans ce cas, n’hésitez pas à les tuer. Ce sera la juste récompense des infidèles.

[192] S’ils cessent de vous attaquer, sachez que Dieu est Clément et Miséricordieux.

[193] Combattez-les sans répit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de subversion et que le culte soit rendu uniquement à Dieu. S’ils cessent le combat, ne poursuivez les hostilités que contre les injustes récalcitrants.

[194] S’ils respectent votre mois sacré, respectez le leur. Mais s’il y a violation de leur part, la loi du talion devra être appliquée. Quand quelqu’un vous agresse, usez de réciprocité en proportion du dommage causé. Craignez Dieu et sachez qu’Il est avec ceux qui Le craignent.
[195] Faites des largesses pour soutenir la Cause de Dieu ! Ne vous exposez pas, de votre propre initiative, à la perdition ; mais agissez de la manière la plus bienfaisante et judicieuse, Dieu aime les gens bons et judicieux.
[196] Accomplissez, pour Dieu, le pèlerinage et la `umra. En cas d’empêchement, faites en compensation une offrande selon vos moyens.

Mais abstenez-vous de vous raser la tête tant que l’offrande n’est pas parvenue à son lieu de destination. Celui d’entre vous qui, malade ou atteint d’une affection à la tête, était obligé de se raser sera tenu de se racheter par un jeûne, une aumône ou un sacrifice. Une fois la sécurité rétablie, celui qui aura profité de son séjour pour effectuer la `umra, en attendant la période du pèlerinage, devra faire une offrande selon ses moyens. Mais s’il n’en a pas, il devra jeûner trois jours pendant le pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui, soit dix jours au total, et cela incombe uniquement à celui dont la famille ne réside pas près de la  

Mosquée sacrée. Craignez donc Dieu et sachez que Dieu est Implacable quand Il sévit.

 


[197] Le pèlerinage s’effectue en des mois déterminés. Quiconque s’y engage devra s’interdire tout rapport sexuel, tout libertinage et toute dispute durant la période du pèlerinage. Quelque bien que vous fassiez, Dieu en a toujours connaissance. Prenez des provisions de route, mais votre meilleur viatique sera la crainte révérencielle du Seigneur. Craignez-Moi, hommes doués d’intelligence !

 [198] Il n’est pas interdit, pendant le pèlerinage, de rechercher quelques faveurs de votre Seigneur par la pratique du négoce. Lorsque vous déferlez de Arafa, rappelez le Nom de Dieu   auprès du Repère sacré et glorifiez-Le pour vous avoir mis sur la bonne voie, alors qu’auparavant vous étiez du nombre des égarés !

[199] Après quoi, déferlez par où s’effectuent les processions , et demandez pardon à Dieu, car Dieu est Clément et Miséricordieux.

[200] Une fois ces rites terminés, invoquez Dieu comme vous invoquez d’habitude vos pères ,

mais avec une ferveur plus vive encore.

Mais il est certaines personnes qui disent seulement : «Seigneur ! Accorde-nous une belle part dans ce monde !» Ceux-là n’auront aucune part dans la vie future.

[201] Et il en est d’autres qui disent : «Seigneur ! Accorde-nous une belle part dans ce monde et une belle part dans la vie future, et préserve-nous des tourments de l’Enfer !» [202] Ceux-là auront une part conforme à ce qu’ils auront mérité et Dieu est prompt dans Ses comptes.
 

[203] Invoquez Dieu pendant les jours fixés. Mais celui qui en réduit le nombre à deux jours ne commet point de péché, pas plus que celui qui retarde son départ, à condition qu’il fasse preuve de piété. Craignez donc Dieu et sachez que c’est vers Lui que vous serez rassemblés !
[204] Il est des gens qui te charment par les propos qu’ils tiennent sur la vie de ce bas monde, allant jusqu’à prendre

Dieu à témoin de la pureté de leurs sentiments, alors qu’ils sont, au fond, les plus

irréductibles des chicaneurs, [205] car, dès qu’ils te tournent le dos, ils

s’empressent de semer le désordre sur la Terre, saccageant récoltes et bétail. Dieu

n’aime pas les semeurs de désordre.

[206] Et lorsqu’on leur dit : «Craignez Dieu !», leur arrogance pécheresse ne connaît plus de limites. Ainsi l’Enfer aura-t-il raison d’eux. Et quelle affreuse demeure !

[207] Mais il en est d’autres qui se sacrifient pour être agréés par Dieu, et Dieu est Plein de bonté pour Ses serviteurs.
 

[208] Ô croyants ! Rangez-vous tous sous la bannière de l’islam ! Gardez-vous de suivre les traces de Satan ! Il est pour vous un ennemi déclaré. [209] Et si, malgré les preuves évidentes qui vous sont parvenues, vous cédez à la tentation, sachez que Dieu est Puissant et Sage !
 

[210] Qu’attendent ces infidèles? Peut-être s’attendent-ils à voir venir vers eux Dieu et Ses anges, à l’ombre des nuages, et que leur sort soit ainsi réglé? Mais c’est à Dieu que tout sera ramené.

 
[211] Demande aux fils d’Israël combien de preuves éclatantes ne leur avons-Nous pas données. Mais celui qui dénature les bienfaits que Dieu lui a accordés doit savoir que Dieu est Terrible quand Il sévit.

[212] La vie d’ici-bas exerce sur les négateurs un tel attrait qu’ils se permettent de se moquer des croyants. Mais ceux qui craignent Dieu seront placés bien plus haut que ces négateurs, le Jour du Jugement dernier, car Dieu dispense Ses bienfaits à qui Il veut, sans compter.

 
[213] Les hommes ne formaient, à l’origine, qu’une seule communauté. Dieu leur

envoya les prophètes pour annoncer la bonne nouvelle et lancer un a

vertissement ; de même qu’Il a fait descendre avec eux le Livre renfermant la

Vérité afin d’arbitrer les différends qui opposent les hommes.

Or, ce sont ceux-là mêmes qui avaient reçu le message qui entrèrent en désaccord à son sujet, en dépit des preuves évidentes qui leur furent apportées et ce, par pur esprit de rivalité. Puis Dieu, dans Sa sollicitude, voulut bien guider les croyants vers cette part de vérité sur laquelle justement les autres disputaient, car Dieu dirige qui Il veut dans le droit chemin.

 


[214] Espérez-vous accéder au Paradis sans avoir été éprouvés comme l’ont été ceux qui vous ont

précédés? Ils ont connu des malheurs et des calamités ; ils ont été secoués par l’adversité au point que

leur prophète et ceux qui le suivaient en vinrent à se demander : «À quand donc le secours du Seigneur?»

Certes, le secours de Dieu est toujours proche ! [215] Ils te demandent à qui il faut porter aide. Dis-leur :

«Que votre aide aille à vos père et mère, à vos proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs

démunis, car quelque bien que vous fassiez, Dieu en est parfaitement Informé.»

 
[216] Il vous est prescrit de combattre, et cette prescription, vous l’avez en horreur. Mais il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose qui constitue pourtant un bien pour vous ; et il se peut que vous chérissiez une autre, alors qu’elle constitue un mal pour vous. Dieu le sait ; mais vous, vous ne le savez pas.
[217] Ils t’interrogent aussi sur le mois sacré et s’il y est permis de combattre. Réponds-leur : «Certes,

combattre en ce mois est un vrai sacrilège ! Mais éloigner les gens de la Voie de

Dieu, renier Dieu, détourner les fidèles de la Mosquée sacrée et chasser de son

enceinte ceux qui l’habitent est un sacrilège bien plus grave encore auprès de

Dieu, car la subversion est plus grave que la guerre

 Les infidèles ne cesseront de vous combattre tant qu’ils ne vous auront pas détournés de votre foi, si toutefois ils réussissent à le faire. Or, ceux d’entre vous qui renieront leur foi et mourront en état d’infidélité perdront à jamais le bénéfice de leurs œuvres dans cette vie et dans la vie future, et seront voués au châtiment du Feu.

 [218] Tandis que ceux qui ont cru, qui ont émigré et qui ont combattu pour la Cause de Dieu, ceux-là peuvent espérer en Sa miséricorde, car Il est Clément et Miséricordieux.
[219] Ils t’interrogent sur le vin et le jeu de hasard. Réponds-leur : «Dans l’un comme dans l’autre, il y a un grave péché et quelques avantages pour les hommes ; mais le péché l’emporte largement sur les avantages qu’on peut en tirer.» Ils t’interrogent également sur ce qu’ils doivent dépenser en aumône, dis-leur : «Selon vos moyens !» Tels sont les enseignements que Dieu vous donne pour vous amener à réfléchir,
[220] sur la vie présente et sur la vie future. Quant aux orphelins, tu diras à ceux qui t’interrogent à leur sujet : «Améliorer leur condition est une bonne oeuvre. Si vous les fréquentez, traitez-les en frères !» Dieu sait qui fait le mal et qui fait le bien. Et si Dieu l’avait voulu, Il aurait rendu votre tâche plus difficile à supporter, car Il est Puissant et Sage.
 

[221] N’épousez pas les femmes idolâtres tant qu’elles n’ont pas acquis la foi. Une esclave croyante est préférable à une idolâtre libre, même si celle-ci a l’avantage de vous plaire. Ne mariez pas vos filles aux idolâtres tant qu’ils n’ont pas acquis la foi. Un esclave croyant vaut mieux qu’un négateur libre, même si ce dernier a l’avantage de vous plaire, car les négateurs vous convient à l’Enfer, alors que Dieu, par un effet de Sa grâce, vous invite au Paradis et à l’absolution de vos péchés. Dieu explique avec clarté Ses versets aux hommes, afin de les amener à réfléchir.

 
[222] Ils t’interrogeront aussi sur les menstrues. Réponds-leur : «La menstruation est une souillure. Tenez-vous à l’écart de vos femmes durant cette période ; n’ayez point de rapports charnels avec elles tant qu’elles ne se sont pas purifiées. Mais une fois qu’elles sont en état de pureté, reprenez vos rapports avec elles, comme Dieu vous l’a prescrit.» Dieu aime ceux qui se repentent et ceux qui se purifient. [223] Vos femmes sont pour vous comme un champ de culture. Allez à vos champs comme vous l’entendez. Constituez-vous un capital de bonnes œuvres et craignez Dieu, en vous rappelant que vous aurez à Le rencontrer ! Annonce donc cette bonne nouvelle aux croyants ! [224] Ne faites pas du Nom de Dieu, dans vos serments, un prétexte pour vous dispenser de faire le bien, d’être pieux ou d’établir la bonne entente entre les gens, alors que Dieu entend tout et sait tout.

 
[225] Dieu vous tiendra rigueur non pas d’un serment que vous aurez prononcé à la légère, mais de celui que vous aurez proféré en toute conscience, car Dieu est Clément et Plein de mansuétude.

[226] À ceux qui jurent de ne plus approcher leurs femmes, un délai d’attente de quatre mois est accordé. Mais s’ils reviennent sur leur serment avant l’expiration de ce délai, Dieu sera à leur égard Clément et Miséricordieux. [227] Si, au contraire, le serment est maintenu, alors Dieu entend tout et sait tout. [228] Les femmes divorcées sont tenues d’observer un délai d’attente de trois périodes menstruelles. Il leur est interdit de dissimuler les germes de maternité que Dieu a pu déposer en leur sein, pour peu qu’elles croient en Dieu et au Jour dernier. Durant cette attente, les maris ont un droit prioritaire à reprendre leurs épouses, s’ils désirent se réconcilier. Les épouses ont autant de droits que de devoirs qu’il faut respecter suivant le bon usage, bien qu’une certaine préséance reste acquise aux maris. Dieu est Puissant et Sage.
[229] La répudiation ne peut être prononcée que deux fois. En cas de reprise : ou on garde sa femme et

on la traite avec égards, ou on lui rend sa liberté sans lui causer aucun préjudice.   

Il n’est pas permis au mari de reprendre quoi que ce soit de la dot qu’il lui avait donnée, à moins que les deux conjoints ne craignent d’outrepasser les limites que Dieu a fixées en continuant à vivre ensemble. Si pareilles craintes existent, il n’y aura aucun inconvénient à ce que la femme rachète sa liberté au mari. Telles sont les limites établies par Dieu. Ne les transgressez pas, car c’est faire preuve d’injustice que de les transgresser.

[230] Si le mari répudie une troisième fois sa femme, il ne lui est plus permis de la reprendre que lorsqu’elle aura épousé un autre homme, et que ce dernier l’aura, à son tour, répudiée. C’est à cette condition que les anciens époux pourront, sans tomber dans le péché, se remarier, s’ils pensent pouvoir respecter les prescriptions divines. Telles sont les lois que Dieu décrète à l’usage des gens doués d’entendement.

 
[231] Lorsque la femme répudiée arrive au terme de sa retraite légale, le mari devra

soit la reprendre d’une manière convenable, soit la libérer décemment. Il lui est

interdit de la retenir contre son gré avec l’intention de lui nuire. Agir ainsi, c’est se

faire du tort à soi-même. Ne prenez pas à la légère les enseignements de Dieu,

mais rappelez-vous plutôt les bienfaits dont Il vous a comblés, ainsi que le Livre et la Sagesse qu’Il vous a révélés pour vous exhorter. Craignez Dieu ! Sachez qu’Il connaît tout !

 


[232] Lorsque la femme que vous avez répudiée a accompli sa retraite, ne l’empêchez pas de revenir à son ex-mari, si tous les deux l’ont honnêtement décidé. Ce conseil s’adresse à ceux d’entre vous qui croient en Dieu et au Jour dernier. Cela est plus sain et plus honnête pour vous, car seul Dieu sait ce qui vous convient, et vous, vous ne le savez pas.

 
[233] Les mères qui veulent parfaire l’allaitement de leurs bébés les allaiteront deux années entières. Le père de l’enfant est tenu de pourvoir à la nourriture et à l’habillement de la mère d’une manière convenable. Mais à l’impossible nul n’est tenu, et un enfant ne doit pas être une source d’ennuis pour la mère ni pour le père. La même obligation incombera, le cas échéant, aux héritiers du père. Si les parents décident d’un commun accord de sevrer leur enfant, cela n’implique aucun inconvénient. De même qu’aucune faute ne vous sera imputée, si vous mettez votre enfant en nourrice, à condition que vous acquittiez la rétribution convenue. Craignez Dieu, et sachez qu’Il voit parfaitement ce que vous faites !

 


[234] Les femmes qui ont perdu leurs maris sont tenues d’observer une période de viduité de quatre mois et dix jours .

Passé ce délai, vous n’êtes plus responsables de la manière dont elles disposeront

honnêtement d’elles-mêmes. Dieu est bien Informé de ce que vous faites.

[235] Vous ne commettez aucun péché en faisant discrètement une proposition de mariage à l’une de ces veuves en période de viduité ou en nourrissant simplement l’espoir de le faire. Il n’échappe pas à Dieu qu’une telle pensée peut vous effleurer l’esprit.                Mais ne vous liez pas à elles par des promesses secrètes et ne leur tenez pas des propos malhonnêtes ! Ne concluez donc le mariage qu’à l’expiration du délai imparti. Sachez que Dieu connaît toutes vos pensées ! Craignez-Le et n’oubliez pas qu’Il est Clément et Miséricordieux.

 
[236] Aucun grief ne vous sera fait si vous répudiez une femme avec laquelle vous n’aurez pas cohabité, et à laquelle vous n’aurez pas fixé de dot . Faites-lui cependant, à titre de consolation, et de la manière la plus convenable, un présent dont l’importance variera selon que vous serez riche ou pauvre. C’est là une obligation pour les gens disposés à faire le bien.

[237] Si vous répudiez une femme sans avoir consommé le mariage, mais après avoir fixé sa dot, la moitié de celle-ci devra lui être versée, à moins qu’elle n’en fasse remise elle-même ou son représentant. Mais il est méritoire de se montrer conciliant de part et d’autre. N’oubliez pas d’user de bonté et de générosité les uns envers les autres, car rien de ce que vous faites n’échappe au Seigneur.

 
[238] Soyez assidus aux prières, notamment à la prière médiane ! Et que le culte que vous rendez au Seigneur soit observé avec humilité !

[239] En cas de danger , il vous est permis d’accomplir vos prières en marchant ou en étant sur le dos de vos montures. Dès que la sécurité est rétablie, reprenez votre prière comme Dieu vous l’a enseignée lorsque vous ne le saviez pas encore.

[240] Il est recommandé à ceux d’entre vous qui sont mariés d’assurer, avant de mourir, à leurs femmes, par testament, leur entretien pendant une année au domicile conjugal, sans risque d’en être expulsées. Mais si elles le quittent de leur propre gré, alors aucun reproche ne vous sera fait pour la manière dont elles disposeront honnêtement d’elles-mêmes. Dieu est Puissant et Sage.

 [241] Les femmes répudiées ont droit à un pécule convenable . Le leur assurer est un devoir pour ceux qui craignent le Seigneur. [242] C’est ainsi que Dieu vous expose clairement Ses signes. Peut-être saurez-vous y réfléchir.
[243] Considère le cas de ceux qui, par milliers, furent contraints de fuir leurs foyers, par crainte de la mort, et auxquels Dieu a dit : «Mourez donc !» Puis Il les rappela à la vie, car Dieu est Plein de bonté pour les hommes ; mais la plupart d’entre eux ne reconnaissent pas Ses bienfaits.

[244] Combattez donc pour la Cause de Dieu et sachez que Dieu entend tout et sait tout. [245] Quiconque consent à faire un prêt gracieux à Dieu, Dieu le lui rendra au décuple, car c’est Lui qui décrète l’abondance ou la parcimonie et c’est vers Lui que se fera votre retour.

 
[246] Connais-tu l’histoire de ces notables israélites qui allèrent trouver, après la mort de Moïse, un de leurs prophètes, pour lui dire : «Désigne-nous un roi sous les ordres duquel nous irons combattre pour la Cause de Dieu !» – «N’est-il pas à craindre, leur dit le prophète, que vous refusiez de combattre, si l’ordre de le faire vous est donné?» – «Et pourquoi ne combattrions-nous pas pour la Cause de Dieu, répliquèrent-ils, nous qui avons été chassés de nos foyers et séparés de notre progéniture?» Mais, lorsque le combat leur fut prescrit, ils tournèrent tous le dos à l’ennemi, à l’exception d’une poignée d’entre eux. Dieu connaît bien les pervers.

[247] Leur prophète leur dit : «Dieu vous envoie Saül comme roiIls s’écrièrent alors : «Comment pourrait-il régner sur nous? Nous avons plus de droits que lui au trône ! Et il n’a même pas l’avantage de la fortune !»

Le prophète répondit : «Dieu l’a choisi de préférence à vous tous et Il l’a favorisé en science et en force physique, car Dieu donne le pouvoir à qui Il veut ; Il est Omniprésent et Omniscient [248] Et leur prophète ajouta : «Le signe de son investiture sera le retour du reliquaire qui sera porté par des anges et contiendra, en guise de réconfort de la part de votre Seigneur, des reliques de la famille de Moïse et de la famille d’Aaron. C’est là un signe indubitable pour vous, pour peu que vous soyez des croyants sincères.»
 

[249] Et lorsque Saül se mit en route avec ses troupes, il leur dit : «Dieu va vous mettre à l’épreuve à la traversée de la rivière. Quiconque en boira ne sera plus des miens ; seul celui qui s’abstiendra d’y goûter ou se contentera d’en puiser une gorgée dans le creux de la main sera des miens.» Or, à la traversée de la rivière, ils y burent tous à l’exception de quelques-uns. Et lorsque Saül eut franchi avec ses compagnons la rivière, ces derniers s’écrièrent : «Nous ne sommes pas en mesure aujourd’hui d’affronter Goliath et ses troupes.» Tandis que ceux qui avaient foi dans leur rencontre avec le Seigneur ripostèrent : «Que de fois n’a-t-on pas vu un petit groupe triompher d’une grande armée, par la grâce du Seigneur, car Dieu est avec ceux qui savent s’armer de patience !»
[250] Et lorsqu’ils firent face à Goliath et à ses troupes, ils s’écrièrent : «Seigneur ! Arme-nous de patience ! Affermis nos pas et accorde-nous la victoire sur ce peuple infidèle !» [251] Ils mirent leurs ennemis en déroute par la grâce de Dieu. David tua Goliath et Dieu lui donna le pouvoir et la sagesse, et lui enseigna ce qu’Il voulait. Si Dieu ne repoussait les hommes les uns par les autres, il y aurait partout le chaos sur la Terre. Dieu est Plein de bonté pour les hommes.
[252] Ce sont là des signes de Dieu. Nous te les communiquons en message de vérité, car tu es, à n’en point douter, du nombre des prophètes ;

 
[253] ces prophètes entre lesquels Nous avons établi une certaine hiérarchie. Dieu a

parlé à certains d’eux ; à d’autres Il a accordé un rang privilégié.

À Jésus, fils de Marie, Nous avons donné des preuves évidentes, et Nous l’avons

fait assister par l’Esprit de sainteté.

Et si Dieu l’avait voulu, les hommes, après les messagers qui leur furent envoyés et les preuves

indubitables qui leur furent fournies, ne se seraient point entre-tués. Mais ils se divisèrent si bien

que les uns crurent et les autres sombrèrent dans l’incrédulité. Si donc Dieu l’avait voulu, ils ne se

seraient point entre-tués, mais la Volonté de Dieu doit toujours s’accomplir.

 
[254] Ô vous qui croyez ! Donnez en aumône une partie des biens que Nous vous avons octroyés, avant que ne vienne un jour où il n’y aura plus ni rachat, ni amitié, ni intercession. Ce sont les négateurs qui sont les vrais injustes.
[255] Dieu ! Il n’y a point de divinité que Lui, le Vivant, l’Immuable ! Ni l’assoupissement ni le sommeil n’ont de prise sur Lui, et tout ce qui est dans les Cieux et sur la Terre Lui appartient. Aucune intercession auprès de Lui ne peut être tentée sans Sa permission. Il connaît le passé et l’avenir des hommes, alors que ces derniers n’appréhendent de Sa science que ce qu’Il veut bien leur enseigner. Son Trône s’étend sur les Cieux et la Terre qu’Il tient sous Sa puissance sans difficulté. Il est le Très-Haut, Il est le Tout-Puissant.
[256] Point de contrainte en religion maintenant que la Vérité se distingue nettement de l’erreur.

Désormais, celui qui renie les fausses divinités pour vouer sa foi au Seigneur aura saisi l’anse la plus solide, sans crainte de rupture. Dieu est Audient et Omniscient.
[257] Dieu est le Maître tutélaire de ceux qui ont foi en Lui. Il les fait émerger des ténèbres vers la lumière ; tandis que les infidèles ont pour patrons leurs fausses divinités qui les arrachent de la lumière pour les plonger dans les ténèbres et les faire choir pour l’éternité dans l’Enfer.

 


[258] Connais-tu l’histoire de cet homme à qui Dieu avait donné la royauté et qui, imbu de son pouvoir, engagea une dispute avec Abraham au sujet de son Seigneur? Abraham avait dit : «C’est mon Dieu qui donne la vie et la mort.» – «Non, rétorqua l’homme, c’est moi qui fais vivre et mourir.» Abraham lui dit alors : «Dieu fait venir le soleil de l’Orient. Fais-le donc, toi, venir de l’Occident !» Et l’impie resta confondu, car Dieu ne guide point les ingrats.

 
[259] C’est comme ce voyageur qui, passant près d’une ville déserte et en ruines, s’interrogea : «Comment Dieu ferait-Il pour rendre la vie à cette cité après sa mort?»

 Dieu le fit alors mourir et le laissa ainsi pendant cent ans, puis le ramena à la vie, en lui disant : «Combien de temps es-tu demeuré ainsi?» – «Un jour ou peut-être moins», répondit l’homme. «Non, dit le Seigneur, tu es resté cent ans inanimé. Jette un coup d’œil sur ta nourriture et ta boisson ! En sont-elles pour autant gâtées? Regarde aussi ton âne ! Nous voulons faire de toi un signe pour le genre humain. Observe comment Nous rassemblons les os de ton âne et comment Nous les recouvrons de chair !» Édifié, l’homme s’écria : «Je reconnais que Dieu a pouvoir sur toute chose !»

 Suite !!